À la fin juillet 2023, les dépenses de soins de ville sont en repli de 2,1 % (sur les sept premiers mois de 2023 versus la même période en 2022), indique la Caisse nationale d'assurance-maladie. Sur douze mois, la baisse est limitée à 0,5 %.
Cette modération sur l'année s'explique par le contexte de fin de crise sanitaire (après l'explosion épidémique liée au variant Omicron début 2022). Quant aux dépenses de soins médicaux et dentaires, elles poursuivent leur hausse (5,4 % sur la période janvier-juillet) et 5,3 % en rythme annuel.
Mais les évolutions sont contrastées. Les remboursements des soins de généralistes diminuent légèrement (-0,5 %) de janvier à juillet et augmentent de 1,0 % en rythme annuel. Concernant les spécialistes, la progression des remboursements de soins reste en hausse de 7,5 % sur les sept premiers mois et de 6,6 % en rythme annuel.
Chute des frais d'analyses
Le poste des médicaments continue de progresser (7,1 % depuis début 2023). Tandis que les médicaments de ville bondissent de 8,5 %, la rétrocession hospitalière poursuit sa baisse de 6,9 % sur sept mois. Les versements aux établissements de santé publics croissent de leur côté de 5,8 % et ceux aux cliniques de 6,1 %.
À la suite de la baisse du nombre de tests PCR depuis le pic épidémique de janvier 2022, de la baisse des tarifs de biologie médicale et de la fin de la prise en charge de ces actes à 100%, les remboursements d'analyses médicales continuent de reculer de 41 % de janvier à juillet et de 35,8 % sur un an.
In fine, le total des dépenses du régime général à fin juillet depuis début 2023 est en hausse de 2,4%.
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