"Des avancées significatives devront être faites pour espérer une signature de la CSMF". A l'issue de son Assemblée Générale de samedi matin 23 juillet, le verdict de la CSMF était sans appel. Le syndicat de Jean-Paul Ortiz a en effet repoussé, "à l'unanimité" des délégués départementaux, le projet de convention nationale proposé en fin de semaine par la cnamts. Certes, les représentants de la CSMF se rendront néanmoins au rendez-vous de mercredi prochain 27 juillet à la cnamts, l'AG ayant donné mandat à son président pour "continuer la négociation conventionnelle." Mais à en croire les responsables de la Conf', les perspectives semblent bouchées pour un accord à court terme, la CSMF ayant programmé une prochaine AG le 25 août prochain.
"Mercredi, je ne signerai pas", explique Jean-Paul Ortiz. "La balle est dans le camp de la cnamts, ajoute-t-il néanmoins. Il y a eu certes "une petite avancée" sur le tarif des consultations, mais "il faut qu'on ait un plan d'investissement pour la médecine libérale", souligne le chef de file du syndicat. A la CSMF, la critique porte désormais sur le fond : "Il faut donner une perspective aux médecins libéraux et on ne la trouve pas," explique son chef de file, pour lequel "il faut que le gouvernement comprenne qu'on a besoin d'une ambition pour l'avenir; or on nous propose une convention à l'ancienne. Le logiciel de la cnamts est toujours le même."
Le président de la CSMF insiste sur la participation massive des délégués lors de cette AG au plein cœur de l'été et sur le rejet unanime des propositions de la cnamts. Pour autant, les débats ont été fournis, les votes se prolongeant jusqu'aux environs de 15h. Et, au sein du syndicat, les motifs d'opposition au projet de la cnamts semblent divers. Du côté des spécialités cliniques, certains regrettant la priorité donnée à la médecine générale. Les plus concernés par le secteur 2 s'estimant stigmatisés.
Côté généralistes, l'UNOF a bien entendu renouvelé son opposition arrêtée la veille en Assemblée générale. Luc Duquesnel reconnaissant néanmoins de nouveau certains points positifs pour la médecine générale :" on ne peut pas dire qu'il n'y ait pas d'avancées dans ce projet de convention, mais elles sont malheureusement illisibles dans le contexte actuel." Le généraliste de Mayenne est notamment tout prêt à admettre que l'enveloppe de revalorisation est plus importante que par le passé, mais, il observe qu'il y avait une telle problématique de rattrapage sur le C ..." que celle-ci a largement absorbé le budget.
Le leader de l'UNOF-CSMF applaudit ainsi à la hiérarchisation des actes, mais déplore que cette nouvelle logique ne bénéficie pas assez aux généralistes : en particulier, il n'admet pas que la première consultation d'admission en ALD ne puisse être cotée en niveau 3. Au-delà, il continue de s'opposer au calendrier de hausse du C de base en deux temps et pointe l'absence de clause de revoyure pour la suite : "le C à 25 euros, on risque de s'en prendre encore pour 5 ans", redoute-t-il.
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