Fermeture de cabinets, manifestations… la mobilisation s’annonce d’ampleur. Les 1er et 2 décembre, les médecins ont exprimé leur colère via un mouvement de grève hors norme. À l’heure où nous bouclons, en ce jeudi 1er décembre, difficile d’évaluer la mobilisation exacte. Les chiffres de participation avancés en amont de cette première journée oscillaient entre 70 et 90 % des médecins de ville. Une participation qui s’annonçait donc historique !
Le mouvement a ceci d’historique qu’il s’appuie sur un large front syndical, pas vu depuis 2015, selon l’AFP. À l’origine de ces journées d’actions, le collectif Médecins pour demain a obtenu le soutien de syndicats de médecins libéraux (FMF, SML, UFML-S). Et les autres syndicats représentatifs ne sont pas en reste. Si leurs revendications diffèrent, MG France et la CSMF ont également appelé à la grève.
Alors cette mobilisation débouchera-t-elle sur des engagements historiques de la part des pouvoirs publics ? La négociation conventionnelle en cours apportera-t-elle des solutions à la hauteur des attentes des médecins libéraux ? Au Généraliste, le directeur général de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, assure que la convention « portera des mesures de revalorisation ». Sur la grève, il affirme être « attentif aux revendications » et « lucide » sur la situation actuelle qui peut provoquer, « du côté des médecins libéraux, de l’épuisement professionnel ou des dégradations des conditions de travail ». Sur Franceinfo, le 1er, il s’est néanmoins interrogé sur l’acceptation des Français d’une consultation à 50 euros, comme certains le réclament. L’Assurance maladie a également rappelé dans un communiqué les niveaux de rémunération des médecins européens.
S’il est aux manettes pour la négociation conventionnelle, ses propositions suffiront-elles à rassurer les médecins ? Ne faudra-t-il pas des engagements du ministre François Braun, voire du Président, à l’heure où le PLFSS a fait l’objet d’un ultime 49.3 ? Certains évoquent déjà d’autres fermetures entre les fêtes de fin d’année ou des grèves de la permanence des soins…
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