SALARIAT Je prends tout de suite le salariat s’il est aligné sur les conditions de travail et de rémunération des médecins conseils des caisses, et en tenant compte de mon ancienneté (35 ans). Dominique, 61 ans, Dole (25)
HEURES SUP’ Salariat, 35 heures et 5 semaines de congés payés. Rémunérations en heures supplémentaires pour les gardes. Homme, 58 ans, Compiègne ( 60)
FONCTIONNAIRES Au final les médecins seront fonctionnaires, j’espère payés décemment dans 10 à 15 ans ! Femme, 45 ans, (73)
AVENIR C'est aux jeunes de décider… Laurent Gravot, 58 ans, Saint-Malo (35)
NHS Pds à partir de 18h pour en finir avec les journées à rallonge ; rémunération comme les Anglais ou les Canadiens. Agnès Dumont, 52 ans, Verzy (51)
CUMUL À un acte fait, un C payé, c’est-à-dire qu'un patient qui vient pour trois actes différents, trois C à payer comme chez le garagiste, l'épicier, etc. Homme, 55 ans, Toulouse (31)
CAPITATION Le meilleur système est la capitation : pas de relation d'argent avec le patient. C'est d'ailleurs ce système qui existe dans la majorité des pays d'Europe ! Homme, 59 ans, Toulouse (31)
35 HEURES Une majoration du C ne permettra pas d’augmenter nos revenus, mais d’abord d’améliorer nos conditions de travail (augmentation du temps de secrétariat, plus obligé de faire de l’abattage pour conserver un salaire décent aux vues des heures/responsabilités/absence de couverture sociale, renouvellement plus fréquent du matériel et meilleur entretien des locaux... Pourquoi pas être salarié? À 18h30, c’est la garde, à 19h je suis chez moi, je vois ma femme et mes enfants! Avoir une vraie couverture sociale (eh oui, un médecin a le droit d être malade!). Travailler 35 heures par semaine. Je dis oui, même en divisant mes revenus par deux. De toute façon, en activité salariée, on bosse deux fois moins qu’en libéral. En revanche, je ne pense pas que ce soit économique pour la Sécu. Faudrait doubler le nombre de médecins en ville, et si on leur applique les rémunérations des PH, à l’heure, ca sera encore plus cher ! Je crois que notre ministre fait tout pour nous maintenir dans du libéral sous-payé. Et ce ne sont pas les 2 € demandés par certains syndicats qui vont changer la situation. S’ils n’ont que ça comme idées pour nous défendre, je crois qu’on peut se passer d’eux ! Stéphane Coppi, 35 ans, Maiche (25)
INDÉPENDANCE Garantir l’indépendance des médecins généralistes ; évolution du mode de rémunération, adapté au temps et aux soins réalisés par le médecin ; conserver la liberté d'installation. Pas de négociation possible sur ces points-là, à mon sens. Femme, 25 ans, Limoges (87)
MIXTE Le mode de paiement actuel n'est souhaitable ni pour les patients (d'autant plus s'ils sont complexes), ni pour les médecins. Le C unique quels que soient la densité et le contenu de consultation ne récompense pas l'investissement du médecin, la prise en charge de la complexité, la prise de risque, la gestion de multiples motifs ne pouvant être traités séparément, ou encore la disponibilité et l'investissement temporel que nécessite l'éducation et la coordination. En l'état actuel, le C unique, et bloqué incite à l'inflation aux dépens de l'excellence. La ROSP est d'une logique très discutable et génère de l'iniquité pour les praticiens. De plus, son enveloppe est trop faible eu égard au CA annuel moyen pour influencer une pratique quelconque. Je suis pour un système mixte de capitation et de paiement à l'acte car il faut tenir compte de la disponibilité, de la complexité, de l'activité. À défaut je préfère encore le salariat. Enfin, une politique de santé doit absolument tenir compte de l'expérience des effecteurs de soins pour être efficace et acceptable, ça me paraît pourtant élémentaire. C'est pourquoi j'ai accepté de répondre à votre enquête. Aujourd'hui le paradigme de la santé est différent à cause des objectifs de soins plus intenses, du vieillissement de la population, de l'évolution démographique et sociétale des médecins, de l'évolution de la technique médicale et de son flux d'information. Il faut impérativement révolutionner la médecine ambulatoire et faire le choix entre officiers de santé ou excellence, accessibilité, et efficience de soins. La médecine de qualité est nécessairement globale, intégrée, et coordonnée. Mickael P, 34 ans, Saint-Mathieu-de-Tréviers (34)
GROUPES Une rémunération pour les médecins qui exercent en groupe et qui investissent dans des locaux aux normes handicapées et qui ont du personnel. Gérard Pichonnet, 59 ans, Bayeux (14)
FACTEUR TEMPS Je suis pour une tarification de la consultation selon le temps passé avec le patient. Le praticien ne serait plus obligé de se presser et bâcler certaines consultations pour pouvoir avant tout payer ses charges en effectuant un travail à la chaîne. Une meilleure médecine, de prévention notamment et d'éducation thérapeutique efficace, serait alors permise sans handicaper les praticiens. Homme, 27 ans, Sainte-Marie (La Réunion)
SUISSE Le système suisse doit être un modèle. Paiement à l'acte adapté au temps passé et à la lourdeur de l'acte effectué. Homme, 30 ans, Senas (13)
EHPAD La revendication d'un C à 25 €, si elle se voit satisfaite, sera désastreuse : augmentation mécanique des chiffre d’affaires sans aucun effet structurant sur les pratiques : 25 € et business « as usual ». Elle se révélera le plus sûr moyen de bloquer la valeur du C pour 4 ans, comme cela a toujours été le cas. J'aspire à une rémunération tenant compte du temps passé, non seulement par acte mais également aux obligations dérivées des actes : échanges téléphoniques, courriers, envoi de prescription en tous genres aux EHPAD. Est-il soutenable de rémunérer de la même façon une consultation sur motif unique bénin et une consultation pour poly pathologie, avec courriers, demandes redondantes ? Je connais à mon cabinet plus d'actes requérant une demi-heure de travail que de consultations de moins de 15 minutes. Comment ne pas aborder également la question des visites en EHPAD : sur ce point je suis partisan d'une revalorisation de l'acte, pour le médecin traitant déclaré uniquement, bien entendu : 55 € me paraît correspondre au temps d'indisponibilité induit par les intervention en EHAPD et tâches annexes induites. Je ne suis pas hostile à un tiers payant facultatif sur filière unique AMO et AMC/AMO. Le système de santé français laisse les usagers des cabinets de médecine générale dans l'illusion qu'ils paient le praticien : il n'en est rien, ils avancent pour certains le paiement. Ce que paient beaucoup d'entre eux, ce sont des cotisations très lourdes. Merci d'avoir proposé cette enquête. Stéphane Waisbord, 56 ans, Nantes (44)
INSTALLÉS Faire un C différent pour les médecins installés et les remplaçants de façon à les inciter à s'installer. Denis Gastaldi, 60 ans, Morhange (57)
IMPATIENCE J'adore mon métier et pour rien au monde ne souhaite en changer! Faites rapidement des réformes sinon beaucoup de jeunes généralistes comme moi iront voir ailleurs (autres pays comme la Suisse, le Canada, l’Allemagne ou l’Angleterre) ! Homme, 30 ans, Strasbourg (67)
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique
« Cela correspond totalement à mes valeurs », témoigne la Dr Boizard, volontaire de Médecins solidaires
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne