Du rififi à la Fédération des médecins de France (FMF). La présidente sortante, le Dr Corinne Le Sauder, a perdu son siège à la faveur du Dr Patricia Lefébure. Cette dernière a été élue avec 19 voix sur 23 le dimanche 25 juin lors d’un conseil d’administration (CA) du syndicat. Mais la généraliste défaite conteste la légalité du vote pour un non-respect des statuts en vigueur et affirme dans un communiqué daté du 26 juin qu’une « suite juridique est en cours ».
En effet, une assemblée générale de la FMF s’est réunie le 25 juin « afin de clôturer sa comptabilité de 2022 ». Le mandat du Dr Le Sauder prenant fin le 28 juin, un CA électif devait avoir lieu dans la foulée, pour éviter une carence de la direction. Mais, raconte-t-elle dans un communiqué, « compte tenu des assemblées générales en région très tardives rendant incompatible la tenue du CA en toute légitimité et représentant tous les nombreux nouveaux adhérents, celui-ci avait été reporté à la rentrée par le bureau ».
Pas un coup État
Ceci n’a pas été respecté puisqu’écrit-elle, « quatre personnes ont alors convoqué, sans respecter les statuts en vigueur, un autre CA électif à la même date » auquel « de nombreux conseillers régionaux représentant deux tiers des régions, soucieux du respect des statuts et de la probité de la FMF en plein essor n’ont pas participé ».
De son côté, le Dr Lefébure a indiqué le 26 juin à nos confrères du Quotidien du médecin « regretter profondément ce litige interne », mais elle rejette toute notion de « coup d’État ». La généralise francilienne explique qu’aucune date n’avait été fixée pour réunir le conseil d’administration électif. Ainsi, « selon les statuts, c'est le bureau qui convoque le CA. Si le bureau refuse, le CA peut s'autosaisir à condition de réunir au moins les deux tiers de ses membres pour élire un nouveau bureau. » Ce fut le cas, affirme-t-elle, « avec la présence de 23 membres sur 32 ».
Contactée, une figure historique du syndicat exprime sa déception face à la situation : « Franchement, c’est dommage. Je ne crois pas qu’on ait le temps d’être avec des avocats quand les Français ont besoin de nous pour résoudre les problèmes d’accès aux soins. Le dernier bureau a fait du bon travail, il faut savoir passer la main… »
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