Pendant l'épidémie de coronavirus, les cabinets médicaux sont pour la plupart restés ouverts mais ils ont vu leur fréquentation chuter de façon spectaculaire à partir de la mi-mars (-40% d'activité pour les généralistes). Cela a conduit l'Assurance maladie à élaborer un mécanisme de soutien financier aux praticiens libéraux pour la période allant du 16 mars au 30 avril.
Un mois après la sortie du confinement, les patients n’ont pas encore tous retrouvé le chemin des cabinets médicaux révèle une étude de l’URPS Île-de-France* publiée ce jeudi. Ainsi, deux médecins généralistes franciliens sur trois « font encore face à une activité limitée », selon cette enquête. Les praticiens d’autre spécialité sont encore plus touchés, avec 80 % d’entre eux indiquant être dans cette situation.
« L’esprit de confinement » toujours présent
Et ce alors que 91 % des praticiens libéraux de la région indiquent avoir repris les consultations en présentiel en mettant en place les mesures pour garantir la sécurité des patients (désinfection du cabinet entre chaque patient, respect des distances entre patients dans la salle d’attente…), relève l’union régionale.
Pour l’URPS Île de France, ce constat s’explique par les « mesures barrières et précaution mis en place qui ralentissent les possibilités de prise en charge » ainsi que par « un plus faible recours de la part des patients, encore dans l’esprit de confinement ». Pour certaines spécialités, cela est tout simplement dû à la « non-réouverture des blocs chirurgicaux, par non-autorisation des instances sanitaires ».
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