Plus d’un mois et demi après sa signature, la convention est toujours dans les esprits. Signataires ou non, les syndicats ne manquent pas une occasion pour critiquer le texte. Bien qu’ayant apposé son nom, le 25 août dernier, au bas du document, Jean-Paul Hamon a rappelé, mercredi matin, combien cette convention est « largement perfectible ». Pour le chef de file de la FMF, « il faut prévoir des avenants à la convention notamment sur la prise en charge ambulatoire ». Il faut également, à ses yeux, « rajouter une consultation complexe (concernant) le retour à domicile où le médecin traitant serait rémunéré pour suivre un patient à sa sortie d’hôpital ». Une piste qu’il a défendue auprès de Nicolas Revel, le 11 octobre, et qu’il compte mettre sur la table le 3 novembre prochain, lors de la commission mixte paritaire.
La CSMF, pas près de signer
Non-signataire pour « la première fois depuis 20 ans », la CSMF, par la voix de son président Jean-Paul Ortiz, observe avec scepticisme la situation. Les trois syndicats ayant signé la convention, dont « deux historiquement non conventionnistes » forment « un drôle d’équipage » de l’avis du néphrologue qui s’interroge d’ailleurs sur les motivations réelles de leur signature. Et fustige, au passage, l’attitude de certains de ses confrères : « on ne peut pas signer une convention et ne pas l’appliquer », référence à peine voilée faite à l’appel lancé par MG France à passer sans attendre au C à 25 euros et à la volonté de la FMF d’attaquer l’OPTAM (nouvelle version du CAS) devant le Conseil d’État.
Autre inquiétude de la CSMF : la gestion et l’animation, sur le terrain, de la vie conventionnelle. Par ailleurs, le chef de file de la Conf’ voit dans le refus de l’Unocam de signer la convention un élément la fragilisant et décrédibilisant davantage. Quant à l’Ondam pour 2017, Jean-Paul Ortiz soupçonne qu’il va être ponctionné par l’hôpital public, laissant la médecine libérale « encore une fois perdante » et hypothéquant les revalo prévues. En somme, « nous allons vers un échec de la convention » prévient-il. Et d’assurer, pour mettre fin aux spéculations de certains, « qu’il n’est pas question d’y rentrer à l’occasion d’un mini-avenant dans quelques semaines ou mois ».
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