Petit à petit, la médecine générale est en train de rentrer dans le droit commun des spécialités universitaires. Sept ans après l’accession de la discipline au rang de spécialité et la nomination des premiers chefs de clinique généralistes et cinq ans après la désignation des premiers professeurs titulaires de médecine générale, Marisol Touraine et la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, viennent d’annoncer que la discipline aurait bientôt une section propre au sein du Conseil national des universités (CNU).
L’annonce a été faite lors de la cloture du Congrès du CNGE (Collège national des généralistes Enseignants) à Lille vendredi, devant quelques 1500 congressistes par un membre du cabinet de Genviève Fioraso. C’était une vieille revendication des généralistes enseignants : "la médecine générale universitaire attendait d’être reconnue à l’instar des autres spécialités universitaires", rapelle le CNGE. La médecine générale, gérée par la section 53-1 du CNU (avec la gériatrie, la médecine interne et l’addictologie) était jusque-là la seule spécialité dont les nominations n’étaient pas décidées par les titulaires de leur propre discipline. "Cette reconnaissance était d’autant plus nécessaire qu’il s’agit de la spécialité médicale des soins primaires et du premier recours, spécifique et essentielle," commente Vincent Renard, président du CNGE.
Cette décision ouvre enfin la possibilité à la Médecine générale d’édicter ses propres critères d’excellence en termes de soins, d’enseignement et de recherche pour sélectionner ses pairs. Elle annonce la reconnaissance pleine et entière des professionnels de la discipline au même rang que tous les autres spécialistes.
Dans un communiqué commun, Marisol Touraine et Genevière Fioraso, justifient leur décision par la nécessité de « mieux affirmer le caractère stratégique de cette spécialité » et la présentent comme « une avancée historique dans la reconnaissance de la médecine générale comme spécialité d’excellence, au cœur des réseaux de prévention et de soins, au bénéfice de la santé publique et au plus près des besoins des patients. »
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