857 en trop… Le nombre de postulants en première année de fac de médecine en Ile-de-France est supérieur au nombre de places disponibles, a indiqué vendredi le ministère de l'Enseignement supérieur, laissant planer, pour quelques heures, la crainte d'un tirage au sort, une première pour cette filière.
Les sept universités de médecine de la région parisienne ont en effet reçu 7 650 candidatures pour la première année commune aux études de santé (Paces), qui accueille les jeunes souhaitant devenir médecins, sage-femmes, dentistes ou pharmaciens. Or ces facultés ne peuvent accueillir au total que 6 793 étudiants de première année…
Alors que la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal promettait "une réponse rapide et concrète", ses services ont organisé vendredi après-midi une réunion d'urgence avec les présidents et les doyens des facs de médecine et les recteurs franciliens. À l’issue de celle-ci, le ministère a annoncé que "tous les candidats relevant du secteur géographique d'Ile-de-France et ayant placé" la première année de médecine en tête de leurs vœux d'orientation pour l'année prochaine "se verront proposer une place" en médecine fin juin.
Les lycéens de terminale ont reçu jeudi les premières réponses à leurs vœux inscrits sur la plateforme Admission post-bac (APB). En Ile-de-France, 857 jeunes ayant placé la Paces en premier vœux se sont donc vus signifier leur placement en liste d'attente. Deux phases doivent encore se dérouler dans le processus APB et des places en fac de médecine devraient donc se libérer, celles de postulants qui n'ont pas eu le bac ou qui préfèrent in fine s'orienter vers une autre filière. On devrait donc y voir un peu plus clair les 25 juin, date de la deuxième phase d'admission sur APB et 14 juillet, date de la troisième et dernière phase.
"On pourra accueillir tout le monde, compte tenu de la déperdition" de nombre de postulants de juin à la rentrée universitaire et qui est estimée entre 40 et 50 %, a déclaré à l'AFP le président de la conférence des doyens en médecine, Jean-Luc Dubois-Randé. Le nombre de postulants décroît en effet pendant l'été : certains candidats redoublent leur Terminale car ils n'ont pas eu le bac, d'autres changent d'orientation etc.
Le tirage au sort, décrié par les organisations étudiantes et les présidents d'université, est déjà mis en œuvre depuis plusieurs années dans les filières Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) et psychologie notamment. Mais la Paces n'avait pas encore été touchée. La nouvelle ministre s'était engagée peu après son entrée en fonction "à faire tout ce qu'elle pouvait pour limiter le tirage au sort" pour la rentrée étudiante 2017 et "ne plus y avoir recours en 2018", a rappelé le ministère. Récemment, le Conseil d'Etat en avait néanmoins validé le principe, faute de mieux.
"Il n'y a jamais eu de tirage au sort en Paces", rappelle Antoine Oudin, président de l'association des étudiants en médecine (Anemf). "L'idée même qu'il y ait une sélection à l'entrée même d'une année hyper-sélective est un non-sens total", ajoute-t-il. La ministre a mis en place "dès lundi" une cellule de suivi des admissions post-bac, "jusqu'à la fin du processus d'admission".
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