À croire que l’on en veut vraiment aux futurs médecins ! La semaine dernière, le conventionnement sélectif était remis sur la table par des députés du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale. « Ce genre de mesure ne peut que décourager les jeunes médecins, les incitant à se tourner vers d'autres modes d'exercice », avaient répondu l'ANEMF, l'ISNI, l'ISNAR-IMG, l'ISNCCA, REAGJIR et le SNJMG dans un communiqué commun. La proposition avait ensuite été rejetée en commission des affaires sociales.
Ce dimanche, le vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, s’est prononcé en faveur d’une installation contrainte des jeunes médecins nouvellement diplômés. Sur France Inter, le député s’est montré offensif : « Je souhaite qu'à l'issue d'une école de médecine, chaque jeune médecin soit désormais contraint, je dis bien contraint, pas incité, de s'installer deux à trois ans dans un territoire dit sous-doté. » « La droite n'a jamais voulu s'attaquer à cette question, par peur de la pression corporatiste, de l'Ordre des médecins », a-t-il ajouté.
Cette déclaration a agacé la communauté de médecins généralistes de Twitter, qui n'a pas manqué de répondre à Guillaume Peltier.
Être condamné à 1 an d’inéligibilité en 2002 par le @Conseil_constit pour invalidation des comptes de campagne permet-il de donner des leçons de civisme et de probité ?
— Dr Franck Chaumeil (@FranckChaumeil) 14 janvier 2018
Et si Guillaume Peltier allait plus simplement se faire cuire le fion? pic.twitter.com/2DtZ4mvPBa
— Christian Lehmann (@LehmannDrC) 14 janvier 2018
Et si on avait contraint @G_Peltier à exercer au moins trois ans pour l’éducation nationale au debut de sa carrière?...( en 2000 se met en congé de l’éducation nationale nous dit wikipedia pour être permanent du MPF )
— DrMartyUFML (@Drmartyufml) 14 janvier 2018
En 2012, le Pr Dominique Perrotin, alors président de la Conférence des doyens, s'était déclaré « favorable à un devoir de service public de deux à trois ans (des médecins) vis-à-vis de la nation » dans une interview au « Quotidien du médecin ». La même année, l’Ordre avait quant à lui proposé, avant de se raviser, que les jeunes médecins exercent leur profession dans leur lieu de formation durant au moins cinq ans.
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