Le calendrier s’accélère autour de la 4e année de DES de médecine générale. Prévue dans la réforme du 3e cycle en 2017, elle est désormais inscrite parmi les mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2023. Des travaux ont d’ailleurs déjà été menés sur la maquette de cette année supplémentaire. Fin 2021, le Pr Olivier Saint-Lary, président du Collège national des généralistes enseignants, mettait en avant « l’enjeu pédagogique » pour que « les internes soient armés pour exercer à la sortie de leur DES ». Le ministère de la Santé insiste : « Un véritable projet pédagogique permettra (...) d’accompagner les futurs médecins à leur installation rapide ». Car derrière cette mesure, c’est la potentielle installation des futurs généralistes qui est en ligne de mire. Le gouvernement précise en effet que cette année supplémentaire devra se faire « exclusivement en ambulatoire sous la supervision de maîtres de stage universitaires ». Une mission a par ailleurs été confiée à quatre acteurs, dont le Pr Saint-Lary, pour concerter et construire le contenu pédagogique avec toutes les parties prenantes. Sur le papier, cette mesure du PLFSS semble ainsi dans la continuité des travaux et discussions.
Oui, mais… la mesure prévoit d’encourager les étudiants à réaliser cette 4e année « dans les territoires les moins pourvus en médecins généralistes ». Le 23 septembre, à l’université d’été de la CSMF, François Braun insistait sur la notion d’incitation et évoquait notamment la possibilité de rémunérations différenciées en fonction des zones.
Et si incitation ne veut pas dire coercition, les syndicats étudiants ne cachent pas leur inquiétude. Alors que le sujet de la liberté d’installation des médecins bruisse à l’Assemblée nationale et au Sénat, les futurs généralistes ne sont pas à l’abri d’un amendement à cette mesure du PLFSS. Les syndicats listent aussi les différents points à clarifier sur la mise en œuvre de cette 4e année (rémunération, nombre de MSU…) et affichent d’ores et déjà leur mobilisation face au risque de coercition, évoquant la possibilité de grève.
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