Un constat : le système actuel forme des médecins qui, après 10 ans d'études, font tout leur possible pour ne pas avoir à soigner des malades, pour une large majorité d'entre eux !
Un nouveau concept : le médecin "couteau suisse". Un couteau suisse -un vrai- est un outil robuste, polyvalent, capable de traiter la plupart des problèmes auxquels on peut être confronté. Par analogie, ce type de médecin sera capable de traiter la majeure partie des pathologies car il y sera préparé et entraîné.
Pour cela, réinventons les études de médecine ; la sélection actuelle basée sur le bachotage et la sélection par l'argent pour les soi-disant formations privées indispensables pour réussir doit être remplacée par une sélection par les motivations à devenir médecin. Table rase de cette vieille idée qui affirme que seuls les bons en maths peuvent prétendre à ce métier.
La durée des études peut être notablement raccourcie, à condition de supprimer tout ce qui ne sert à rien dans l'usage courant, n'en déplaise aux professeurs émérites qui tiennent absolument à briller dans un amphithéâtre.
Par contre, apprenons tout ce qui est utile dans la vraie vie ; stages pratiques à outrance, cas concrets, entraînement aux gestes techniques et aux différentes situations pathologiques par les nouvelles méthodes de simulation, (qui serviront aussi aux médecins en activité pour se recycler : analogie avec les pilotes de ligne), uniformisation des formations dans toutes les facultés : un médecin devra savoir faire les mêmes choses partout, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui ; établissons un cahier des charges qui définisse tout ce qui est utile à un médecin de premier recours. Cela permettra de désengorger les services d'urgence (qui pourront s'y consacrer entièrement…) et les listes d'attente des spécialistes, ces mêmes spécialistes qui devront obligatoirement passer par la case couteau suisse avant de s'adonner aux joies de leur discipline préférée.
Nous aurions, au bout du compte, un système de santé performant, homogène, à répartir de façon uniforme sur le territoire (modalités à définir), qui n'aurait pas besoin des conseils avisés de l'assurance maladie et de ses primes, pour exercer son art en toute indépendance.
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