C'est une première en France. À partir du 1er janvier 2022, l'Université Paul-Sabatier, située à Toulouse, actera la fusion de l'ensemble des unités de formation et de recherche (UFR) des formations de médecine, de pharmacie, d'odontologie, de maïeutique et des formations du paramédical de la ville de Toulouse.
« En France, il existe des facultés qui ont déjà regroupé leurs UFR. Ce qui est fait à Toulouse est différent. Il s'agit là d'une fusion de toutes les composantes et non d'un regroupement. Les étudiants seront donc tous affiliés à la même faculté. Un modèle d'avenir au sein d'une approche multidisciplinaire de la santé », étaye Elie Serrano, doyen de la faculté de médecine de Rangueil, à l'initiative du projet.
« Étudier ensemble pour mieux travailler ensemble »
Cette fusion, à l'heure du développement de la pluriprofessionnalité, s'inscrit parfaitement dans l'air du temps, selon lui : « il faut que les futurs professionnels de santé, qui seront à l'avenir amenés à travailler ensemble, apprennent à se connaître, et quoi de mieux que de commencer par étudier ensemble ? »
Pour le doyen de la faculté, qui réfléchit à cette fusion depuis plusieurs années, le motto de cette nouvelle UFR « multidisciplinaire » semble déjà tout trouvé : « Étudier ensemble pour mieux travailler ensemble ».
Il ajoute : « Avec la réforme de la première année (PASS et L.AS ndlr), les étudiants ont déjà des cours communs. Avec cette nouvelle UFR, nous souhaitons continuer à développer cette transdisciplinarité en deuxième, troisième, quatrième année… »
Création d'un centre universitaire à horizon 2025
Cette faculté de santé constitue un élément fondateur du futur centre universitaire d'enseignement et de recherche en santé qui doit être construit pour accueillir près de 15 000 étudiants en médecine, pharmacie et formations paramédicales.
Pour le doyen de la faculté de médecine de Rangueil, ce projet a également un intérêt majeur « pour répondre aux défis d'avenir tels que la e-santé, les données massives, les données en santé tout ça dans une dimension enseignement, recherche et éthique ».
Le financement de ce campus de santé XXL est en cours et s'inscrit dans le contrat de plan État-Région (CPER). Un dispositif de financement de projets structurants entre l'État et les régions.
« Si nous sommes optimistes, nous pouvons tabler sur une inauguration d'ici la fin de cette décennie » conclut le doyen.
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