Les épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) sont-elles des examens maudits ?
Un dossier clinique progressif (DCP) a été annulé, lors d'une épreuve de lundi 17 juin, provoquant une vague de dépit et de colère sur les réseaux sociaux. L'ensemble des candidats, soit 9 336 inscrits, ont repassé l'épreuve mardi 18 juin entre 18h40 et 19h10.
" Un dossier annulé vous repassez a 18h40 " ACTUELLEMENT EN TRAIN DE MOUUUUURRIIIIR. #ECNi2019 #PLS
— Lucie (@Lucie_Slmn) 18 juin 2019
Super sympa ce petit afterwork en amphi de 18h40 à 19h10 pour une rupture d’équité ! #ecni2019 #ripdp6
— Marie L. (@marie_andco) June 18, 2019
Les années passent et les incompétents qui organisent ne s'améliorent pas on dirait... #ECNi2019 #ECN2017 #ECN2011
— docteur_yo (@docteur_yo) June 18, 2019
Bon courage la #teamD4 https://t.co/PXuR7x2qDx
Tellement qu'on aime les #ECNi2019, on reste à la fac après l'épreuve de cet après-midi pour attendre quoi ? Un DP supplémentaire suite à l'annulation de l'un des dossiers d'hier
— Marianne (@JJ_PG_Extase) June 18, 2019
Qui est ce qui est contente, c'est bibi
Ondes positives sur nous
L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a confirmé l'information sur sa page facebook indiquant qu'une « rupture d'égalité des chances » s'est produite le 17 juin, sans donner davantage de détails.
Contactée ce mercredi par « le Quotidien », Anatole Le Guillou, vice-président en charge des études médicales à l'ANEMF, juge que cette situation est « inacceptable ». « Comment cela a pu arriver après le fiasco des ECNi 2017 et les risques psychosociaux connus ? » chez les carabins, commente-t-il.
Sur les réseaux sociaux, certains candidats ont rapidement expliqué que cette rupture d'égalité était due à un étudiant qui n'aurait pas bénéficié de son tiers temps (durée supplémentaire accordée à certains étudiants en situation de handicap).
Mauvais souvenirs
Sollicité, le Centre national de gestion (CNG) confirme ce mercredi soir avoir identifié « un incident qui faisait courir le risque d’une rupture d’équité entre les candidats ». Cet incident est relatif à « la non prise en compte par un centre d’épreuve d’un temps de composition additionnel alloué localement à un étudiant lors de la première épreuve de dossiers clinique progressif », précise-t-il dans un communiqué.
L'ANEMF attend toujours des explications « publiques » du CNG, organisateur technique des épreuves, et du jury national. « On attend surtout que des mesures soient prises pour que cela ne se reproduise plus », assure Anatole Le Guillou.
Ce couac ravive de mauvais souvenirs associés aux ECNi, épreuves marquées par le fiasco de 2017 : quelque 8 900 étudiants avaient dû recomposer dans des conditions désastreuses après l'annulation de deux sessions. Des DCP avaient déjà été traités par des candidats lors d'un examen blanc et une conférence de préparation. Une rupture d'égalité qui avait traumatisé toute une promotion rebaptisée « promo crash test ».
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