Etudes de santé

Orléans va avoir une faculté de médecine et un CHU

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Publié le 24/02/2022
Jean Castex, Premier ministre

Jean Castex, Premier ministre
Crédit photo : Phanie

« J'ai pris la décision de créer à Orléans un site universitaire pour les études de médecine », a indiqué Jean Castex, Premier ministre, lors d'une réunion le 22 février à Matignon, afin de répondre à la problématique des déserts médicaux en région Centre Val de Loire, la plus impactée de tout l'Hexagone. La décision est prise et les modalités précises sont encore à définir, soit le calendrier de déploiement, les conditions de recalibrage des capacités de formation. Dans cette optique, Jean Castex a créé une mission composée d'inspecteurs généraux compétents dans les affaires sociales, la santé, l'enseignement supérieur afin de définir un cadre concret de réalisation d'ici à un mois, soit vers la fin mars, début avril. « En terme de carence en médecins, la région Centre Val de Loire souffre d'un retard encore plus fort qu'ailleurs », a arguménté le Premier ministre auprès de nos confrères de France Bleu. Conséquence directe, le CHRO d'Orléans va devenir un centre hospitalier universitaire, avec une attractivité médicale beaucoup plus importante. Cette décision est irrémédiable et engage l'éventuel successeur de Jean Castex à Matignon. Cette décision a été prise rapidement pour contrebalancer celle du maire d'Orléans de recourir à l'Université de Zagreb pour créer une antenne privée de médecine, solution jugée « incohérente » par un collectif de doyens dans une tribune au Monde publiée le 25 février. Concrètement, la nouvelle filière de première année Pass pourra être suivie sur le site d'Orléans par visioconférence dès la prochaine rentrée universitaire. De plus, les capacités de formation dans la région seront augmentées, portant le quota de 300 étudiants en médecine admis en 2e année de médecine à 350 dès cette année. Quant au nombre d’internes, il sera fixé à 300 en 2022 et 350 en 2023. Rappel, la densité de la région Centre Val de Loire est de 350 médecins pour 100 000 habitants. En médecine générale, on compte à peine 98 praticiens pour 100 000 habitants dont un tiers de plus de 60 ans. Conséquence : 500 000 patients n'ont pu déclarer de médecin traitant, soit 20 % des habitants de Dreux, Montargis ou Orléans.


Source : lequotidiendumedecin.fr