« On nous enlève notre rêve » : à Marseille, des étudiants mobilisés contre l’harmonisation des notes

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Publié le 04/06/2024

Une cinquantaine d’étudiants étaient mobilisés lundi 3 mai devant la faculté de médecine de la Timone, à Marseille, pour protester contre le système « injuste » d’accès en deuxième année de médecine.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Lundi 3 juin, une cinquantaine d’étudiants et de parents d’élèves ont battu le pavé devant la faculté de médecine de la Timone, à Marseille, pour protester contre des modalités d’accès en deuxième année de médecine qu’ils jugent « injustes ».

Selon des informations de nos confrères de BFM Provence et de France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur, plusieurs étudiants inscrits en deuxième année de L.AS (licence accès santé) ont perdu jusqu’à six points sur leur moyenne générale à la suite de l’harmonisation défavorable de leurs notes, recalculées en fonction de la moyenne de la promotion. Plusieurs d’entre eux risquent de ne pas pouvoir accéder au cursus de médecine.

C’est notamment le cas de Yoni Schemba, étudiant en deuxième année de L.AS, qui témoigne au micro de BFM Provence. « Pour ma part je suis passé de 16,23 de moyenne à 12, cela m’a vraiment fait baisser dans le classement (…) », déplore-t-il. « J’ai eu 15,5 au premier semestre, on m'a enlevé 5,3 points, je me retrouve à presque 10,2 points, ce qui ne me laisse aucune chance d’avoir médecine », abonde à son tour Iman auprès de France 3.

L’harmonisation des notes, appliquée par la faculté marseillaise, est pourtant régulièrement utilisée par les établissements pour établir un classement et départager les étudiants. Cela permet d’assurer « une équité » entre les élèves de PASS et de L.AS dans leur accès en deuxième année, peut-on lire sur le site de l’Université Aix-Marseille.

Des réponses attendues

Mais cette harmonisation des notes est source d’incompréhension pour les étudiants concernés et leurs parents qui perçoivent ce système comme injuste et illisible. « On veut des réponses de la part de la faculté car on ne sait pas sur quoi ils se sont basés (…) C’est aberrant, on manque de médecins en France et on est aujourd’hui plus de 40 étudiants à qui on enlève le rêve de devenir médecin », se désole Yoni Schemba.

« Ce qu’on veut maintenant ce sont des solutions ! », exigent les étudiants mobilisés. Le collectif, qui a interpellé le doyen de la faculté sur le sujet, dit n’avoir reçu aucune réponse de sa part. De nouveaux rassemblements sont prévus ces prochains jours.

Pour rappel, par une décision publiée le 29 décembre 2023, le Conseil d’État a exigé, en janvier dernier, que l’exécutif revoie, d’ici à juin 2024, les modalités d’accès à la deuxième année d’études de médecine, une sélection qui était contestée pour une rupture d’égalité entre les candidats lors des oraux.


Source : lequotidiendumedecin.fr