La médecine générale a encore peiné à faire le plein d’internes en 2014. Selon les chiffres de la Drees, l’institut de statistiques du Ministère de la Santé, seulement 94 % des postes d’internes en médecine générale ont été pourvus l’année dernière, en légère baisse par rapport à 2013 (95 %) mais en nette hausse -il est vrai- par rapport à 2011 (84 %), année précédant la mise en œuvre de la réforme des épreuves classantes nationales (ECN).
Amiens, Angers, Saint-Étienne ou encore Besançon comptent parmi la vingtaine de villes ayant un taux d’affection de 100 % en médecine générale quand Reims, Dijon ou Caen ont du mal à remplir leurs rangs (respectivement 68%, 74% et 84% des postes ouverts en médecine générale ont été attribués).
En 2014, 3 860 postes étaient proposés en médecine générale, un nombre en passe de se stabiliser après la nette hausse observée en 2013, celui-ci étant alors de 3 870. Au final, ce sont 3 645 internes qui ont choisi d’être formés en médecine générale à l’issue des ECN 2014, laissant vacants 215 postes. L’étude de la Drees souligne qu’ « au total, la part de la médecine générale dans l’ensemble des postes pourvus se maintient autour de 47 % entre 2011 et 2014. Aussi, environ deux tiers des internes de la spécialité sont des femmes, une proportion constante depuis 2007.
En somme et toutes spécialités confondues, ce sont 7 860 étudiants qui ont été affectés à un poste d’interne en 2014, 330 postes n’ayant pas été attribués. Autrement dit, 96% des postes ont été attribués.
« À position égale dans le classement, les étudiants accèdent à un nombre plus important de spécialités en 2014 par rapport à 2013 », relève la Drees. En effet, 34 % des étudiants ont pu choisir parmi les trente spécialités, contre 28 % l’année précédant. En milieu de classement, un étudiant pouvait « choisir entre vingt et une spécialités en 2014, contre vingt en 2013. Entre les 52e et 61e centiles du classement, l’éventail se resserre très vite, treize spécialités pourvoyant l’ensemble de leurs postes », poursuit l’étude. Cinq spécialités, enfin, étaient offertes à tous et, « comme les années précédentes, il s’agit de la médecine générale, la médecine du travail, la santé publique, la psychiatrie et pour la première fois la biologie médicale ». Ce qui n’empêche pas la première de recruter à tous les niveaux du classement.
S’agissant des femmes, la médecine générale et la pédiatrie « attirent respectivement 14 % (2 points de plus qu’en 2013, ndlr) et 10 % de celles ayant le choix entre toutes les spécialités », précise la Drees. Du côté des hommes ayant le choix entre toutes les spécialités, 16 % se sont orientés vers l’anesthésie-réanimation, 15 % ont opté pour la chirurgie générale, 12 % pour le radiodiagnostic et 9 % pour la cardiologie. Ils ne sont en revanche que 5 % à avoir choisi la médecine générale (contre 6 % en 2 013).
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