Reçus jeudi 26 novembre par le ministre de la Santé Olivier Véran, les organisations syndicales d'internes et d'étudiants en santé ont fait part de leurs revendications jugées urgentes, « dans un contexte de dialogue difficile » avec les services du ministère.
Les jeunes ont d'abord rappelé l’interdiction stricte du maintien en poste des étudiants positifs au Covid, que certains établissements pratiquent encore à rebours des recommandations. Le ministre a confirmé sur ce point qu'il avait retiré la possibilité de maintien en poste d'étudiants Covid+ asymptomatiques. Mentionnée dans un document destiné aux étudiants des filières médicales, cette possibilité avait déclenché un tollé chez les internes.
Les étudiants en santé ont aussi demandé la garantie du « maintien effectif » de leur formation très perturbée par la crise sanitaire.
Échange avec @olivierveran et les fédérations #etudiantes de santé.
— Morgane Gode-Henric (@Morgane_ANEMF) November 26, 2020
Le ministre s’est engagé à ce que la #formation des étudiants ne soit pas sacrifiée
Nous espérons que les engagements pris devant nous serons tenus, les #etudiants comptent sur vous.#PronosticMentalEngage pic.twitter.com/YOcHrsmrOB
Intégration aux cellules Covid
Deux autres points ont été évoqués, qui ne sont toujours pas appliqués selon les internes malgré les engagements ministériels : l’intégration systématique aux cellules de crise Covid dans les établissements, et l’application du régime de la réquisition (avec les tarifs associés) en cas de redéploiement forcé des étudiants. Les organisations d'internes ont insisté sur ce dernier point, applicable à leurs yeux dès que le jeune est affecté (hors volontariat) dans un établissement ou service autre que celui de son affectation initiale en début de semestre.
Gérées par le préfet et payées par les CPAM (50 euros par heure entre 8h et 20h, 75 euros entre 20h et 23h et de 6h à 8h, 100 euros entre 23 h et 6h et les dimanches et jours fériés), ces réquisitions doivent se faire « hors obligation de service ». Mais tous les établissements ne respectent pas ces exigences « de qualité des soins et d’efficacité », déplore le président de l'ISNI, Gaétan Casanova. « Nous y tenons car cela reste une forme de reconnaissance, cela a un coût d'essorer les professionnels de santé nuit et jour au plus près des patients », plaide-t-il.
Enfin, les internes de médecine générale (ISNAR-IMG) ont obtenu la délivrance de masques par les établissements proches, lorsque l'interne de médecine générale est en stage ambulatoire.
Reçu aujourd'hui par le Ministre de la Santé @olivierveran.
— Morgan Caillault (@MorganCaillaul3) November 26, 2020
Des promesses ont été faites à l'@ISNARIMG :
- Masques délivrés par les établissements proches des #IMG en ambulatoire
- Réaffectations uniquement sur la base du volontariat (hors réquisitions)
1/2 https://t.co/SuOETjKKKQ
Depuis la fin octobre, les associations d'étudiants en santé, dont les futurs médecins, communiquent régulièrement sur l'impact de la crise sanitaire sur la qualité de leur formation et sur leur santé mentale avec le #PronosticMentalEngagé.
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