Après avoir achevé son second cycle à la faculté de médecine de Iasi, en Roumanie, et passé les épreuves classantes nationales informatisées (ECNi) en juin, un étudiant français se retrouve dans l'impossibilité de choisir un poste d'internat.
Le carabin, classé au-delà du 8 000e rang, a essuyé le refus de sa faculté de lui remettre une attestation de validation de son second cycle dans les temps.
Cette attestation est une pièce à fournir obligatoirement au centre national de gestion (CNG), avant le 1er août afin de pourvoir un poste d'internat. Le CNG a accordé à l'étudiant un délai supplémentaire de six semaines qui prend fin ce vendredi 16 septembre. Or, la faculté roumaine de Iasi délivre le précieux sésame le jour de la remise des diplômes fixé cette année le mardi 20 septembre. Soit quatre jours trop tard...
Une année de perdue pour l'étudiant
Conséquence de ce contretemps administratif, l'étudiant ne devrait pas pouvoir choisir de poste cette année lors de la procédure nationale de choix qui s'achève le lundi 19 septembre. Il sera toutefois autorisé à repasser les ECN en 2017. Cette décision est vécue comme une injustice par ses parents. « Le calendrier universitaire roumain et français est différent. La coopération universitaire ne fonctionne pas. Nous essayons de faire bouger les lignes en appelant la faculté, le CNG et l'ambassade, mais nous sommes démunis. C'est injuste pour notre fils », expliquent-ils au « Quotidien », ajoutant que sept autres étudiants de Iasi seraient dans la même situation.
Selon l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), le cas de cet étudiant est « assez rare ». « C'est déjà arrivé par le passé mais il est compliqué de mesurer le phénomène », explique Quentin Hennion-Imbault, en charge des études médicales à l'ANEMF.
Contacté par le « Quotidien », le CNG confirme avoir poursuivi la procédure habituelle et même accordé un délai supplémentaire. « Nous relançons plusieurs fois au cours de l'été les étudiants retardataires, nous explique-t-on au CNG. Ils sont déclassés jusqu'à réception de l'attestation. Si nous ne recevons pas l'attestation avant la fin de la procédure, l'étudiant est invité à repasser les ECN l'année suivante. »
Sollicitée, la corporation des étudiants de Iasi n'a pas été en mesure de nous répondre. À la faculté de médecine de Cluj-Napoca, qui propose une filière de médecine francophone, la direction s'est alignée au calendrier français. « Depuis plusieurs années, la faculté accorde une semaine aux nombreux candidats inscrits en médecine pour passer les ECN en France, précise Solène Noret, la présidente de l'association des étudiants francophones de Cluj. Nous récupérons l'attestation universitaire fin juillet afin d'être dans les délais pour pouvoir choisir nos postes. »
Plusieurs centaines d'étudiants ayant réalisé leurs études de médecine à l'étranger se présentent chaque année aux ECN. En 2015, ils étaient 168 candidats formés en Roumanie à participer aux épreuves.
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