Un an après avoir interrogé les internes sur leurs conditions de travail (c'était dans notre édition du 18 mai 2015), « le Quotidien » profite des ECN pour refaire avec l'IFOP* un voyage en « Internie » et demander à ses habitants de se projeter vers l'avenir. Le président de l'Intersyndicat national des internes (ISNI), Baptiste Boukebous, nous fait, thème par thème, part de ses analyses (lire ci-dessous « en complément »). C'est le portrait d'une génération pragmatique mais n'ayant pas abdiqué (tous) ses rêves qui se dessine.
Ils ne sont pas nombreux, 11 % seulement, à penser travailler à terme plus de 60 heures par semaine mais ils n'escomptent pas non plus en masse faire fortune en exerçant la médecine (5 % imaginent gagner par ce biais plus 100 000 euros par an).
Ils ne voient pas arriver la généralisation du tiers payant d'un très bon œil (la mesure inquiète 81 % d'entre eux) mais la perspective d'être recertifiés tous les 6 ans ne leur fait pas peur (54 % échappent à toute inquiétude sur le sujet). Ils voient arriver sans frémir la e-santé dans leur pratique, n'ont globalement pas l'air de trouver que leur métier est (ou sera) un obstacle à un projet familial – les femmes en sont un peu moins persuadées que les hommes.
Tels qu'ils se dessinent dans notre dernier sondage IFOP, les médecins de la génération Y confirment leur attachement au temps que leur art (qu'ils n'ont choisi par tradition familiale que dans 1 % des cas) leur laissera pour… leur vie personnelle. Mais cette exigence est pour eux tout aussi importante que l'intérêt des missions professionnelles qu'ils auront à remplir.C'est finalement une balance de précision qui semble guider les choix de ces futurs médecins qui, s'ils continuent de vouloir le beurre, ont bien compris qu'ils n'auraient pas forcément l'argent qui va avec.
* Sondage réalisé par l'IFOP pour « le Quotidien ». 402 internes en médecine ont été interrogés par téléphone du 25 au 29 mai 2016. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (spécialités) après stratification par grande région d'exercice.
Les MSU, acteurs clés de l’encadrement des docteurs juniors
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale