Paris-Descartes se lance dans la PAES

PLUS DE 3 500 ÉTUDIANTS font leur rentrée aujourd’hui en première année des études de santé (PAES) à l’université Paris V Descartes. La faculté parisienne devrait accueillir le plus grand bataillon d’inscrits en PAES, la première année commune à la médecine, la pharmacie, l’odontologie et la maïeutique, qui remplace le PCEM1. Réunis dans le majestueux foyer des professeurs de la faculté de médecine, le président de l’université, le Pr Axel Kahn, les doyens des UFR de médecine, odontologie, pharmacie et la directrice de l’école de maïeutique ont souligné l’importance de cette réforme pour leur faculté. « Cette réforme des études de santé est considérable, déclare Axel Kahn. Elle doit permettre d’éviter la sélection par l’échec de certaines disciplines et faciliter la réorientation des étudiants recalés vers d’autres filières. »

L’université a déployé d’importants moyens pour réussir ce virage. Son UFR biomédicale des Saints-Pères accueillera la majorité des étudiants. Ces derniers seront répartis dans onze amphithéâtres pendant les cours magistraux et dans 110 groupes de travaux dirigés. L’ensemble des cours sera filmé et disponible sur une plateforme en ligne spécialement dédiée à la PAES. Il en sera de même pour les polycopiés.

Une passerelle vers les sciences de la vie.

L’année universitaire sera composée d’un premier semestre – en réalité 4 mois de septembre à décembre – avec un enseignement en tronc commun réservé aux disciplines fondamentales (chimie, biochimie, biologie, physique, biophysique) qui donnera lieu à un premier concours en janvier. Le 2e semestre comprendra aussi un tronc commun et des enseignements spécifiques. Les étudiants pourront passer jusqu’à quatre concours à la mi-mai. Ils bénéficieront d’un tutorat réalisé par des camarades de 2e et 3e années.

La réforme de la PAES prévoit que les étudiants bénéficieront de réorientations dans d’autres filières à la fin du 1er semestre et du second. À Paris V, il leur sera ainsi possible d’accéder à une licence des sciences de la vie. La loi prévoit qu’à partir de l’année universitaire 2012-2013, toutes les universités devront proposer des filières de réorientation aux étudiants recalés. « Cette réforme a représenté une année de travail, commente le Pr Patrick Berche, doyen de la faculté de médecine. Nous avons essayé de mettre en place un système juste pour les étudiants. Mais la vraie réforme sera de faire une sélection des étudiants à l’entrée de la PAES sur dossier et sur interview pour une formation de plus haut niveau. » Une sélection à laquelle s’opposent les étudiants en médecine.