Des étudiants et enseignants connectés depuis belle lurette

L’université numérique plébiscitée à Martainville

Publié le 27/02/2014
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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

C’est qu’ici l’expérience de la mise en ligne de la plupart des cours est entrée dans les mœurs étudiantes et professorales depuis plusieurs années : jouxtant la terrasse-esplanade dont le fronton panoramique encadre les tours de la cathédrale, la grande salle de visioconférence accueille une quarantaine de spectateurs et permet de partager PC, caméra et documents (visualisation d’objet, transparents, radios, etc.…), émettant et recevant en simultané un flux vidéo et un flux documents entre plusieurs sites, grâce à une interconnexion sur réseaux IP (internet) et RNIS (téléphone). La passerelle du CRIHAN, le centre de ressources informatiques de Haute-Normandie, prête ses moyens techniques.

Deux autres salles de Martainville sont équipées pour la visio-conférence, dont un amphithéâtre, avec des dispositifs préréglés. Éclairages, cadres des caméras, micros sont positionnés de manière à ce que les professeurs puissent activer le système en entrant simplement deux codes, « aussi simplement que pour établir une connexion téléphonique », explique Florence Charles, la directrice informatique de l’UFR. Ainsi se connectent depuis 2004, via la plate-forme CRIHAN, à l’aide du logiciel canadien Moodle, des enseignants et des étudiants, au sein des quatre universités qui composent le groupe interrégional Lille-Amiens-Caen-Rouen.

Un appétit carabin à part

En poadcastant les cours, les 1 650 étudiants haut-normands inscrits en première année accèdent à des enseignements que seuls 600 d’entre eux peuvent suivre en prenant place dans le grand amphi. Une chaîne de procédure a été automatisée de manière à ce que l’enseignant, avec l’assistance d’un appariteur, puisse mettre en ligne son cours moins d’une heure après l’avoir donné. « C’est le professeur qui en garde la maîtrise et l’initiative », souligne Florence Charles. Parmi les étudiants des diverses facs haut-normandes, les carabins sont les premiers consommateurs de cette ressource numérique, constate la grande enquête effectuée par l’université de Rouen, avec 34 % d’entre eux qui se branchent sur la plateforme tous les jours et 38 % qui y recourent au moins une fois par semaine. Seuls 8 % ne naviguent pas sur l’amphinumérique, un score à comparer avec les 46 % d’étudiants en science qui déclarent ne pas le fréquenter.

Christian Delahaye

Source : Le Quotidien du Médecin: 9305