LES 6 217 CANDIDATS classés aux dernières épreuves classantes nationales (ECN) ont investi depuis six jours et jusqu’au 30 septembre un grand complexe de Lognes, en Seine-Maritime, pour choisir leur subdivision et leur spécialité d’internat. En ce premier après-midi de la procédure, les internes se succèdent rapidement, à l’appel de leur nom, devant les responsables du Centre national de gestion (CNG) pour indiquer leur affectation. Nouveauté cette année : les étudiants qui optent pour les spécialités médicales ou chirurgicales doivent préciser le diplôme d’études spécialisées (DES) qu’ils souhaitent briguer dans deux ans. À l’issue des 700 premiers choix, une évidence s’impose. Les spécialités médicales ont toujours la cote chez les étudiants. Certaines sont d’ailleurs plus prisées que d’autres.
« La radiologie, la médecine interne et la cardiologie partent relativement vite dans les spécialités médicales tandis que pour les spécialités chirurgicales, c’est l’ophtalmologie qui est la plus choisie », commente Ingrid Bastide, présidente de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), qui suit les affectations au jour le jour. Au contraire, les internes se sont très peu tournés en cette première journée de choix sur les postes d’anatomocytopathologie (ACP), de rhumatologie ou de médecine physique et de réadaptation.
Des motivations diverses.
Illustration de la ferveur pour les « spés méd » des étudiants rencontrés à la sortie de l’amphithéâtre de garnison. Clémence a opté pour la hépato-gastroentérologie à Lyon, sa ville de formation. « Je suis certaine d’avoir cette spécialité à la fin de mon internat », se réjouit-elle.
Un groupe d’étudiants dijonnais s’apprête à reprendre la voiture pour rentrer en Bourgogne. Florence a le sourire. Classée dixième aux ECN, elle a eu tout le loisir de sélectionner une spécialité : « Radiologie à Nancy ». « Radiologie, parce que j’ai fait un stage dans cette discipline qui m’a plu et Nancy parce que mon copain vit là-bas », commente-t-elle. Son camarade Soufyane va suivre les traces de son frère chirurgien orthopédique. « J’ai choisi la même spécialité que lui mais à Montpellier, déclare-t-il. Il y a quatre services d’orthopédie à Montpellier et à Nîmes. La formation y est très bonne ». Les motivations des internes sont diverses. Clément a opté pour la pneumologie à Montpellier. « Mes parents ont un appart là-bas que je vais récupérer », dit-il. Pierre quittera également Dijon pour se former en chirurgie à Lyon. « Je veux faire de la chirurgie viscérale et me former à tous les types d’intervention, la transplantation la chirurgie endocrinienne, la chirurgie pour le cancer… »
Tandis que les étudiants se séparent, une mère étreint sa fille, visiblement émue. Classée 664e, Sophie a dû attendre la fin de la journée pour être assurée d’obtenir la 3e et dernière place d’ophtalmologie à Marseille. « La tension a été maximale toute la journée », confie la jeune femme. Sa mère aussi est soulagée. « Ces jeunes méritent tous de réussir car ils sont passés par le concours de PCEM1 et ils ont mis le paquet pendant 6 ans pour réussir les ECN. »
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