LE NUMERUS CLAUSUS stagne mais beaucoup de choses vont bouger. L’arrêté fixant la répartition du numerus clausus 2010 est paru au « Journal officiel » du 27 janvier. Comme nous l’annoncions dans ces colonnes, 7 400 étudiants seront autorisés à passer en deuxième année à l’issue du concours de PCEM1. Ces chiffres cachent pourtant une singulière modification des effectifs en formation.
Comme l’an dernier, le gouvernement a en effet décidé de retrancher quelques postes aux facultés parisiennes – près de 4 % en moins – et de grandes villes du sud de l’Hexagone (Marseille, Lyon, Bordeaux, Montpellier, Nice, Toulouse). Le numerus clausus va en revanche grimper dans les facultés situées dans les zones déficitaires en offres de soins. Ce sera le cas à Besançon, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Nancy, Poitiers, Reims ou Saint-Étienne. Si elle a été établie depuis plusieurs mois en concertation avec les doyens, cette répartition n’est pas du goût de tout le monde. L’Association nationale des étudiants des étudiants en médecine de France s’étonne en effet de la hausse brutale enregistrée par certaines facultés en l’espace de quelques années. « Cette augmentation n’a, à aucun moment été suivie de mise à disposition de moyens leur permettant de faire face à l’afflux d’étudiants à partir de la deuxième année, commente l’ANEMF. Il existe de graves problèmes logistiques et d’encadrement détériorant la qualité de la formation des étudiants (amphithéâtres, terrains de stage, nombre de professeurs…) » L’association demande une répartition du numerus clausus « réfléchie, tenant compte des capacités de formation des facultés ». L’ANEMF déplore par ailleurs la « forte disparité des taux de réussite au concours ». Du fait de la nouvelle augmentation globale des promotions de première année (49 960 inscrits), le taux de réussite moyen au concours est de 14,8 %. Ce taux est disparate d’une faculté à une autre. Il n’est ainsi que de 10,8 % à Marseille où 312 postes sont ouverts en 2e année de médecine pour 2 885 candidats. Un étudiant lyonnais à statistiquement 13,6 % de chance de passer en PCEM2 tandis qu’un étudiant de Paris VI en a 14,7 %. Il en est différemment à Dijon et à Reims où le taux de réussite dépasse les 17 %. L’ANEMF plaide depuis plusieurs années pour un concours plus égalitaire.
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