La campagne prendra cette semaine un bon coup de jeune sur les thématiques santé.
Moins audibles que leurs aînés, les jeunes médecins veulent renverser la vapeur. Un pas a été franchi fin janvier avec leur participation désormais acquise aux futures négociations conventionnelles, en tant qu'observateurs. Mais les juniors veulent transformer l'essai.
Mercredi prochain, 15 mars, l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG), l'Intersyndicat national des chefs de clinique et assistants (ISNCCA), le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) et le Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR) réuniront à Paris une convention sur l'accès aux soins à laquelle sont conviés les candidats à l'élection présidentielle ou leurs représentants. Absent, l'Intersyndicat national des internes (ISNI) fait cavalier seul. « La thématique choisie élude d'autres questions toutes aussi importantes », justifie Olivier Le Pennetier, président du syndicat.
Les principaux programmes santé seront passés au banc d'essai alors que les intentions de vote de la nouvelle génération médicale révèlent un fort éparpillement politique, selon une enquête déclarative en ligne auprès de 4 500 étudiants en santé (voir graphique).
Solutions
[[asset:image:7051 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]À travers cette démarche proactive, les jeunes entendent surtout exposer une vision plus moderne de l'exercice libéral et hospitalier (lire ci-dessous), faire émerger des solutions « ambitieuses » et déconstruire certains clichés liés aux déserts médicaux. « Il est impensable de se retrouver, comme il y a quelques mois, avec des projets de conventionnement sélectif et aucune concertation », explique William Gens, en charge des perspectives professionnelles à l'ANEMF. En novembre 2016, le député centriste Philippe Vigier avait proposé (sans succès) une énième proposition de loi visant à imposer des mesures coercitives.
Pour les structures jeunes, cette journée devra impulser une dynamique de réflexion concertée et durable. « La problématique de l'accès aux soins inquiète nos concitoyens. En tant que futurs médecins, nous avons la responsabilité de proposer des solutions efficaces », précise Stéphane Bouxom, porte-parole de lSNAR-IMG, coordonnateur de cette convention.
Plusieurs ateliers sont programmés pour défricher le terrain : régulation pendant les études (numerus clausus, ECN) , installation, temps médical, partage de tâches et de compétences, attractivité à l'hôpital , parcours de soins... Les structures jeunes présenteront leur plateforme et espèrent ainsi colorer le programme santé du futur locataire de l'Élysée.
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