Pascale Jolliet, doyenne de l'UFR en médecine de Nantes plaide pour une modification du système de sélection des candidats aux études médicales et préconise une diversification des méthodes d’apprentissage.
Une « pré-sélection » des étudiants avant l’entrée à la faculté de médecine sur le critère de la « motivation » éviterait la réorientation précoce des étudiants en première année commune aux études de santé (PACES), a-t-elle affirmé lors d'une récente rencontre du « Café Nile », à Paris. « À Nantes, près de 1 800 élèves s’inscrivent en PACES pour 250 places. Tous les étudiants sont bons, 80 % sortent avec un bac S mention bien ou très bien, mais au bout de deux ans il faut réorienter ceux qui n’arrivent pas en deuxième année. » De même, la doyenne propose la mise en place d’une « note seuil autour de 7 ou 8 » aux épreuves classantes nationales (ECN) dans le but d’écarter les candidats qui n’ont pas les compétences requises pour mener à bien leur internat.
Pascale Jolliet suggère de professionnaliser le cursus médical. Pour le rendre plus proche de l’exercice du médecin, elle suggère des modules axés sur la gestion du cabinet lors de stages ambulatoires, et propose d’évaluer au fur et à mesure les connaissances des praticiens sur « le savoir-faire » et surtout sur « le relationnel ». La doyenne de Nantes insiste sur la mise en place de nouvelles méthodes pédagogiques d’apprentissage (simulation, jeux de rôle pour l'annonce des diagnostics), accompagnées d’une évaluation continue de l’élève.
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