Pour la première fois, les capacités d’accueil en première année commune aux études de santé (PACES) seront limitées en Ile-de-France lors de la rentrée prochaine, ce qui imposera une sélection des étudiants par tirage au sort. « Le Monde » révèle l’information dans son édition en ligne ce mercredi soir.
Le Service interacadémique d’affectation des étudiants en première année d’études médicales et odontalgiques l’a annoncé au quotidien, qui précise que « seuls 7 500 étudiants seront admis, alors qu’ils étaient 8 143 en 2015 ». Insuffisant pour accueillir les futurs bacheliers désireux de poursuivre leurs études en PACES : ils seraient déjà 8 000 à en avoir fait la demande comme premier vœu via le portail admission post bac (APB). On peut imaginer que les candidats seront aussi nombreux que l'an passé à postuler. Dès lors, au moins 600 étudiants pourraient se voir refuser l’accès à la filière, après tirage au sort.
« C'est catastrophique » s'alarme l'ANEMF
Interrogé par « Le Monde », Rémi Patrice, vice-président de l’ANEMF, réagit très négativement à cette annonce. « Le tirage au sort élimine d’office des étudiants qui ont statistiquement le bon profil pour réussir, c’est catastrophique », explique-t-il au quotidien. Le refus d’une université parisienne de recevoir davantage d’étudiants serait à l’origine de cette limitation en île-de-france.
Pour des raisons d’équité et de respect du numerus clausus, les autres facultés auraient elles-aussi décidé de limiter leur capacité d’accueil.
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