Deux ans après la mise en place des épreuves classantes nationales informatisées (ECNi), les quelque 1 200 étudiants en filière médicale poursuivant leur cursus en Roumanie n’ont toujours pas accès à la plateforme de révision Sides, contrairement aux autres candidats des facultés françaises.
L’association étudiante francophone des filières médicales de Cluj-Napoca l’a fait savoir au président de la République lors de sa visite d’État à Bucarest, le 24 août dernier. Avec beaucoup d’opportunisme, son président, Régis Ojeil, a remis en main propre à Emmanuel Macron une lettre dénonçant, selon l’association, « une injustice ».
Trois ans de lutte
Il y fait référence à la « détresse des étudiants qui n’ayant pas accès à Sides, ne peuvent se familiariser, non seulement avec l’interface à laquelle ils seront confrontés lors de cet examen décisif, mais également avec les nouvelles docimologies et méthodologies de ces ECN ». Les carabins expatriés y voient une manifestation de la « vision sectaire et exclusive des responsables de la formation française qui ferait des autres formations dispensées à l’étranger, des formations suspectes, méprisées, et a priori disqualifiées ».
Cela fait près de trois ans que les carabins de Cluj réclament l’accès à Sides, sans succès. Dès 2015, leur demande avait été retoquée par les doyens qui rappelaient que la plateforme était financée et alimentée par les facultés françaises. L’ANEMF y était également opposée justifiant sa position par une volonté de ne pas encourager l’expatriation pour la formation en médecine.
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