À 21 ans, Clara Bonnavion, étudiante à la fac de Saint-Etienne, a été élue le 8 juillet à la présidence de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF). Elle vient d'achever sa 3e année de médecine et son master 1 de recherche. Elle succède à Yanis Merad et se consacrera aux différents dossiers de la formation avec un fil rouge : le bien-être des carabins.
LE QUOTIDIEN : Pourquoi entrer dans le milieu associatif ?
CLARA BONNAVION : Quand j'étais en PACES [première année commune aux études de santé NDLR], je voyais toutes les structures associatives qui donnaient de leur temps pour nous épauler et ça m'a donné envie d'aider les autres. Je me suis engagée à la corpo de Saint-Etienne – l'Association des étudiants en médecine de Saint-Etienne (ADEMS). J'y étais tutrice puis présidente chargée de la représentation nationale auprès de l'ANEMF. J'ai ainsi découvert l'association et mesuré comment, avec de l'engagement, on arrive à bonifier notre futur alors qu'on est simplement des étudiants ! Cette année sera une expérience riche. L'engagement pour les autres me passionne.
Quels seront les combats de l'ANEMF ?
Il y en a plusieurs. Je poursuivrai les dossiers engagés. Je vais suivre la mise en place de la réforme du deuxième cycle qui est majeure pour nous. Sa mise en place doit être rapide. Les collèges doivent se mobiliser pour préparer au mieux cette réforme en permettant une formation avec de meilleurs stages et moins de risques psychosociaux. Les ECN, c'est quelque chose de déshumanisant et ça n'a plus de sens pour nous !
Ensuite, le bien-être étudiant va colorer tout le mandat. On peut y mettre la réforme du deuxième cycle parce qu'elle va réduire les risques psychosociaux. On peut y mettre aussi nos revendications sur le statut de l'étudiant hospitalier, qui doit protéger davantage les jeunes dans leurs conditions de travail, former mieux et permettre une meilleure rémunération.
Quid du premier cycle ?
La PACES c'est la même chose que les ECN... C'est un vrai gâchis humain et on aimerait redonner du sens à cette première année commune aux études de santé. C'est un dossier qui sera davantage sur le devant de la scène que lors des mandats précédents car la réforme du numerus clausus était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron.
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