Pas de sueurs froides : le « big matching », nouvelle procédure d'affectation des internes avant l'entrée dans la dernière phase du troisième cycle (dite de consolidation), au cours de laquelle les internes deviennent des « docteurs juniors », s'est déroulé sans difficultés majeures jeudi 17 septembre. « Nous sommes satisfaits, 96 % des internes ont été affectés et parmi eux 98 % ont eu leur choix le plus désiré », se réjouit le Pr Olivier Palombi, vice-président de l'Université numérique en santé et sport (UNESS), organisateur de cette procédure d'appariement.
Prévu dans la réforme du troisième cycle des études médicales, le big matching est un système algorithmique permettant de marier un poste ouvert avec un vœu d'interne et les choix des responsables de stage. Cette dernière phase de l'internat – d'une durée d'un an pour les spécialités médicales et deux ans pour les spécialités chirurgicales – doit conduire le jeune praticien à une autonomie d'exercice. Les internes de médecine générale ne sont pas concernés.
47 internes au deuxième tour
Pour ce premier big matching, seuls les internes ayant un DES en quatre ans – 1 226 jeunes – étaient concernés. En quelques heures, 1179 internes en phase de consolidation ont été affectés dès la première phase d'appariement.1 600 postes étaient ouverts.
Seuls 47 internes n'ont pas eu d'affectation. Ils recommenceront la même procédure à partir du 18 septembre pour un résultat le 25 septembre. Un troisième tour éventuel reposera sur une « une audition individuelle » de l'interne avec le coordonnateur local, le doyen et l’ARS.
Faire tourner l'algorithme
La procédure s'est déroulée en plusieurs étapes sur la nouvelle plateforme « Siimop appariement » de l'UNESS. : entre le 27 août et le 2 septembre, les internes avaient candidaté (CV, lettre de motivation et contrat de formation) à plusieurs offres de stage proposées puis ont classé leur choix. Du 3 au 14 septembre, les responsables de terrains de stage (RTS) ont étudié les candidatures puis classé les internes ayant choisi leur terrain de stage. Dernière étape : l'appariement. « L'algorithme a tourné 7 minutes pour affecter les 200 internes d'Ile-de-France, poursuit le Pr Palombi. Il a été plus rapide dans les autres régions. » Sur les 129 internes des Hauts-de-France concernés, 122 ont été affectés dans le stage préférentiel.
L'Intersyndicale nationale des internes (ISNI), qui redoutait un fiasco et réclamait le report d'un an de ce système, a reconnu le bon déroulé de la procédure, au prix de gros efforts. « Depuis la fin de l'été, nous avions deux réunions par semaine pour préparer la procédure, un certain nombre de responsables de terrain ne connaissaient pas le big matching, ni la plateforme », confie Evan Gouy, en charge du numérique à l'ISNI.
Le syndicat a géré au dernier moment les internes ayant obtenu leur disponibilité, leur entrée en master 2 ou en année recherche. Les futurs docteurs juniors commenceront leur stage en novembre. Leurs indemnités et primes ont également été revalorisées par rapport au statut d'interne à la suite du Ségur de la santé.
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