EN ATTENDANT l’adoption de la loi HPST, certains établissements privés se préparent activement à accueillir des internes. Il existe toutefois des précédents dans l’Hexagone. Plusieurs centaines d’internes sont en formation dans les établissements privés à but non lucratifs - centres de lutte contre le cancer, cliniques… Par ailleurs, une quinzaine d’internes sur les quelque 22 000 actuellement en formation sont en stage dans un établissement privé à but lucratif selon un récent recensement de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Ces terrains de stage font le plus souvent l’objet d’une convention entre une clinique, une unité médicale et l’université. « Le Quotidien » a essayé de lister l’ensemble de ces postes. Selon nos informations, ces derniers sont répartis autour de trois pôles - Lyon, Lille et Angers - et prioritairement dans deux spécialités : l’anesthésie-réanimation et la chirurgie. À Lyon, la clinique du Tonkin accueille ainsi un interne en réanimation depuis 1992 et un en anesthésie depuis 2001 - deux depuis 2006. Les cliniques Protestante, de la Sauvegarde, du Parc et du Val d’Ouest, situées à Lyon ou dans sa périphérie, reçoivent également chacune un interne en anesthésie. Ces postes sont reliés au service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital de la Croix-Rousse. Dans le Nord, la clinique SOS mains, à Seclin, accueille chaque semestre deux internes d’orthopédie qui travaillent uniquement sur l’activité d’urgence de la main que le CHR n’assure pas. À Angers, un interne est également en formation depuis un an et demi à la clinique de la main. « Une convention a été signée avec le CHU pour un poste fléché sur la chirurgie de la main et des membres supérieurs, explique le Dr Fabrice Abraham, chirurgien de la clinique. L’interne suit nos consultations et interventions et assure les aides d’urgences ». Plusieurs autres expériences dérogatoires ont été menées et ont récemment capoté. Une à la clinique Jeanne d’Arc de Nantes spécialisée en urgence de la main où un poste d’internat était détaché du CHU.
La clinique Iris, à Lyon, qui a accueilli un interne en médecine générale pendant un an en 2006, a également dû jeter l’éponge. « Je n’ai plus d’internes pour trois raisons, explique le Dr Pierre Volckmann, directeur médical de la clinique. Il y a une baisse énorme du nombre de médecins qui choisissent l’activité de rééducation ces dernière année et dans ce cas, ils restent au CHU ; le responsable du DES garde ses internes et leur interdit d’aller en secteur privé et le médecin responsable de la CRAM qui s’occupe de la répartition des postes d’internat y était strictement défavorable ».
En dépit de ces quelques couacs, la FHP note que « globalement, ces expériences se sont bien passées avec une bonne entente entre les cliniques et les CHU et ça motive notre demande pour l’accueil des internes ».
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