Incendie de Lubrizol à Rouen : « Je dis ce que je sais », affirme Agnès Buzyn

Publié le 02/10/2019

Crédit photo : FRANCE INTER

La liste des produits chimiques présents dans l’usine de Lubrizol, à Rouen, au moment de l’incendie a été publiée hier sur le site de la préfecture de Seine-Maritime. Interrogée dans la matinale de France Inter, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a affirmé : « Je dis ce que je sais » sur ce qu’elle confirme être, depuis l’explosion de l’usine AZF en 2001, « la plus grande catastrophe industrielle, c’est certain. [La plus grande catastrophe] sanitaire ? On ne sait pas. »

5 253 tonnes de produits chimiques ont été détruites dans l’incendie. « Il va falloir comprendre comment se comportent ces composants quand ils brûlent […] Aujourd’hui, personne ne [le] sait vraiment. »

À ce jour, « nous avons recherché les produits les plus communément trouvés après un incendie dans une usine contenant des hydrocarbures, de l'essence et des lubrifiants : les hydrocarbures polycycliques, à la fois dans les fumées, dans les suies et dans l'eau. Ils sont sous les seuils habituels de l’environnement. Nous avons cherché des fibres d’amiante sur un rayon de 300 mètres autour de l’usine : il n’y en a pas au-dessus des seuils admis dans l'environnement. Il est vraisemblable que nous n'en trouverons pas au-delà des 300 mètres, mais nous allons les chercher ». Enfin, les résultats sur la présence ou non de dioxine dans l'air ou dans la suie sont attendus « pour demain ou après-demain »

Interpellée sur la suie, si préoccupante pour les Rouennais, la ministre a insisté : « Je ne vais pas nier l'évidence. Il y a un impact de cet incendie sur la ville [...]. Ce qu'il faut savoir, c'est si cette pollution est dangereuse pour la santé. Mon objectif est de pouvoir dire aux gens : vous ne risquez rien ou vous risquez quelque chose et de l'évaluer. » Cette suie est-elle un danger ? « Les premiers résultats sur les toxiques les plus dangereux sont rassurants. Cette pollution, qui est réelle, n'entraîne pas pour l'instant de risques pour la santé avec ce que nous connaissons aujourd'hui. »

La ministre a saisi les agences régionales de santé et l'Institut national de l'environnement et des risques (INERIS) afin de faire une évaluation des dangers, sur la base des prélèvements qui ont été réalisés. 


Source : lequotidiendumedecin.fr