Après avoir protesté en mode dispersé, les médecins de la CGT-Santé et de l’AMUF (Association des médecins urgentistes de France) et les pilotes du SNPNAC (Syndicat national du personnel navigant de l’aéronautique civile) font communiqué commun.
Dans leur ligne de mire : le projet du gouvernement de permettre sur certains vols à des médecins (formés) de seconder les pilotes sur les hélicoptères du SMUR.
« La volonté du gouvernement de rendre les équipes médicales du SMUR héliporté polyvalentes est totalement absurde et inacceptable », s’indignent ensemble les trois organisations.
« À chacun son métier »
Sur l’air de « À chacun son métier », l’AMUF, la CGT-Santé et le SNPNAC estiment que les pouvoirs publics, contraints par la réglementation européenne, ne prennent pas le problème par le bon bout : « Puisque l’EASA [European aviation safety agency] a décrété que nous devons embarquer un membre d’équipage technique pour tous les vols en SMUH et dans des circonstances précises, autant que le texte soit appliqué pour améliorer la sécurité des vols », font-ils valoir, ajoutant que « cette sécurité ne peut être augmentée qu’avec un membre d’équipage technique dédié, formé et salarié par l’entreprise détenant le marché de transport héliporté ».
Provocateurs, les trois syndicats qui croient savoir que la solution du médecin copilote n’existe que parce que « le budget du ministère de la Santé ne peut absorber le "surcoût" de (la) décision européenne », proposent la tangente suivante : « Si nous sommes en si grandes difficultés financières, il ne faut plus mentir aux Français... Cessons l’activité héliportée sanitaire en France, les ambulances terrestres suffiront ! »
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