Dimanche 17 septembre, les urgences du CHU de Reims ont dû fermer brutalement. Selon le journal L'Union, la direction de l'établissement a été avertie le matin à 7 heures d'une « suspicion de présence de punaises de lit » dans ce service. Après la découverte initiale de deux punaises, des soignants ont témoigné d'une infestation beaucoup plus importante. Onze chambres sur quinze auraient été fermées, raporte une infirmière, ce qui a forcé la direction de l'hôpital à fermer le service.
Deux possibilités d'accueil ont été ouvertes aux patients, soit la maison médicale de garde juste à côté du CHU pour les cas les plus urgents, soit la polyclinique Courlancy de Bezannes pour les cas moins sévères. En parallèle, un service provisoire d'urgences a été aménagé au sein du CHU dans une unité d'hospitalisation de courte durée. « Il y a eu une trace visible de punaises de lit vivantes. Je suis intervenu pour faire un diagnostic. J'ai analysé les différents boxes où j'ai remarqué une punaise de lit morte, certainement issue d'un traitement précédant à la vapeur sèche », précise Laurent Lafon, le technicien anti-nuisible intervenu sur la désinfection auprès de France Info. À la polyclinique Courlancy, la prise en charge habituellement de 50 à 60 patients par jour est passée dimanche à plus de 80 personnes, dont près de la moitié venant du CHU.
Lyon, Boulogne…
L'infestation par ces nuisibles est souvent prise en charge avec retard par les directions des établissements. Ce phénomène est-il suffisamment pris en compte par les hôpitaux ? En mai dernier, l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, avait subi le même sort.
Il y a quelques jours, les urgences du centre hospitalier de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais) avaient dû fermer jeudi 7 septembre, et jusqu'à ce vendredi matin 8h, pour laisser la place à une vaste opération de désinfection après la découverte de punaises de lit. L'activité s'était reportée, en partie seulement, sur d'autres services de l'hôpital.
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