Deux députés LREM Jean-Charles Colas-Roy et Hugues Renson déposent ce 18 octobre, Journée européenne de sensibilisation à l’arrêt cardiaque, une proposition de loi « visant à lutter contre la mort subite et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent », selon « Le Parisien ».
Ce texte crée un statut officiel de « citoyen sauveteur » qui a pour vocation de le protéger de toute poursuite. Les secours mettent en moyenne 13 minutes à se rendre sur le lieu d'un accident alors que trois minutes sans massage cardiaque rendent les lésions cérébrales irréversibles. « La personne qui se trouve à côté de la victime est la seule à pouvoir pratiquer les premiers gestes. Il s’agit d’affirmer qu’elle est exonérée de toute responsabilité en cas de préjudice non intentionnel », explique Jean-Charles Colas-Roy.
La proposition de loi entend aussi sensibiliser 80 % de la population (contre un tiers aujourd'hui) aux gestes qui sauvent (alerte, massage cardiaque, utilisation du défibrillateur) – une ambition également affichée récemment par l'Académie de médecine ou encore par le rapport du Dr Patrick Pelloux d'avril 2017 remis au gouvernement.
Le texte des marcheurs reprend des mesures déjà évoquées comme des formations tout au long de la vie : à l'école primaire (attestation en CM2), lors de l'obtention du permis de conduire, dans l'entreprise, notamment via une sensibilisation de deux heures. « La perspective des JO 2 024 nous permet d’imaginer une campagne de prévention dans les clubs sportifs. 800 morts subites surviennent lors de la pratique sportive », observe Hugues Renson.
Enfin, leur proposition doit permettre de mieux signaler les défibrillateurs et renforcer les sanctions en cas de dégradation volontaire, ou de vol, puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. À noter, le Sénat a adopté en juin dernier une loi imposant l'installation de défibrillateurs automatisés externes (DAE) dans certains établissements recevant du public, des stades aux centres commerciaux, prévoit également la mise en place d'une base de données nationale concernant leurs lieux d'implantation.
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