Un millier de personnes environ a défilé samedi après-midi dans le centre de Bastia au cours d’une marche blanche pour « sauver l'hôpital de la ville ». « Cette manifestation est un succès et elle doit inciter la ministre de la Santé à doter l’hôpital de Bastia des moyens dont il a besoin », a déclaré à l'AFP Josette Risterucci, représentante CGT en tête de cortège.
La candidate sur la liste « la Corse insoumise » aux élections territoriales des 3 et 10 décembre, a fait une grève de la faim pendant plusieurs semaines avec d'autres collègues pour alerter les pouvoirs publics sur la situation de l'hôpital.
Depuis le 30 octobre, la CGT dénonce l’état des finances de l’hôpital qui accuse depuis sa création un déficit de 49 millions d'euros. Une situation qui affecte les conditions de travail des soignants déplorant notamment un manque de médicaments disponibles à la pharmacie de l'hôpital et la vétusté des locaux. Le mouvement de grève divisait néanmoins les soignants.
Elus en soutien
La direction a annoncé vendredi que la dette aux fournisseurs qui s'élève à 26 millions d’euros serait apurée dans les prochains jours. L'agence régionale de santé (ARS) de Corse a en outre promis mi-novembre le déblocage d’une subvention d'investissement de 3 millions d'euros, ainsi qu'une enveloppe de 200 000 euros pour le renouvellement d’équipements médicaux. Un complément de crédits de trésorerie nécessaire sera alloué en fin d'exercice, a également assuré l'ARS.
Le ministère de la Santé, interpellé à plusieurs reprise, a fait valoir son devoir de réserve – les Corses étant appelés aux urnes les 3 et 10 décembre pour des élections territoriales.
Samedi, plusieurs élus s'étaient joint à la manifestation dont les deux députés nationalistes, Jean-Félix Acquaviva et Michel Castellani, ainsi que le président de l’exécutif sortant Gilles Simeoni et le maire de Bastia Pierre Savelli.
Denis Thuriot (maire de Nevers) : « Je songe ouvrir une autre ligne aérienne pour les médecins libéraux »
À Niort, l’hôpital soigne aussi les maux de la planète
Embolie aux urgences psychiatriques : et maintenant, que fait-on ?
« Les Flying Doctors », solution de haut-vol pour l’accès aux soins en Bourgogne