Deux praticiens de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Assistance publique – hôpitaux de Paris) ont été surexposés aux rayons en 2017 en pratiquant des actes de neuroradiologie, vient d'indiquer l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Ces deux incidents, très rares, ont été classés au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, qui va de 0 à 7.
En juin, puis septembre 2017, le premier praticien, « un professionnel faisant fonction d'interne », a reçu au niveau des mains « une dose cumulée supérieure à deux fois la limite annuelle réglementaire », indique par communiqué l'ASN.
Le second, un chef de clinique, « a reçu entre avril et septembre 2017 une dose cumulée au niveau des mains supérieure à la limite annuelle réglementaire ».
La majorité de la dose de rayons X reçue l'a été au cours de la réalisation d'actes de ponction lombaire sous scopie.
Renforcer la formation des soignants
« Le groupe hospitalier a pris des dispositions immédiatement après la constatation de ces deux incidents, et les professionnels concernés ont arrêté, après avis du médecin du travail, la pratique de tout acte de neuroradiologie interventionnelle », poursuit l'autorité de sûreté.
Des actions ont été mises en place « pour renforcer la formation à la radioprotection des personnels » et pour « modifier les pratiques actuelles afin d'éviter toute exposition des mains au faisceau primaire de rayons X émis lors de ces gestes ».
L'ASN souligne l'importance du port de dosimètre, appareil qui détecte une exposition anormale. « Compte tenu des lacunes constatées dans de nombreux établissements quant au port de la dosimétrie [...], l'ASN n'exclut pas que d'autres cas d'exposition similaires puissent s'être produits mais qu'ils n'aient pas été détectés », poursuit l'instance.
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