Pour la première fois, l’enquête sur les équipements d’IRM en France s’accompagne d’une étude sur la prise en charge des AVC dans les unités neuro-vasculaires (UNV). Une analyse réalisée par l’ESSEC santé. Et les résultats de cette étude confirment bien que le retard de la France en matière d’IRM peut s’avérer catastrophique dans la prise en charge de cette pathologie qui touche 120 à 150 000 Français tous les ans, qui est la troisième cause de mortalité et la première cause de handicap acquis, dit cette enquête. D’où l’importance d’intervenir rapidement dès les premiers signes pour confirmer ou non le diagnostic et transporter les patients dans une UNV. Des structures qui ne sont pas assez nombreuses en France, déplore ce rapport.
« Pour le diagnostic, explique l’auteur de cette étude Caroline Nguyen-Dinh, les sociétés savantes préconisent la réalisation d’une IRM, qui est capable d’établir clairement la nature ischémique d’un AVC dès les premières heures et d’apprécier son étendue ». Dès lors « la sélection des patients pour la thrombolyse est donc plus fiable ». Une analyse confirmée par tous les établissements interrogés au cours de cette enquête. Tous préconisent « un examen IRM pour le diagnostic de l’AVC. Tous sont d’accord sur le fait que seule l’IRM permet de différencier les hématomes des thromboses, et des cas où l’imagerie est normale ».
Malheureusement très souvent, par manque d’IRM, ou faute d’équipement disponible, c’est le recours au scanner qui est privilégié. Or, poursuit l’auteur, « le scanner n’est efficace que dans le seul cas de l’hémorragie, qui ne correspond qu’à 20 % des patients. » Certains établissements, ne sont donc pas « en mesure d’effectuer le diagnostic AVC, par manque de disponibilité de leurs machines, notamment à un taux d’équipements faibles. Les patients sont alors envoyés vers un autre établissement, ce qui explique des temps entre les urgences et l’imagerie, pouvant attendre 20 minutes.
Enfin, l’auteur préconise que chaque établissement possède une IRM dédiée aux urgences. Or, pour l’instant, seul le CHRU de Lille est dans ce cas.
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