Après avoir parcouru les allées des Salons de la santé et de l’autonomie – dont Hôpital Expo – Marisol Touraine a tenu mardi un discours optimiste sur les capacités d’investissements des établissements de santé français devant un parterre d’hospitaliers dubitatifs.
Dans le même temps, un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) soulignait que l’endettement des hôpitaux avait triplé en moins de dix ans (2002-2012), sous le poids des investissements.
Jugeant que cette enquête « n’apprend rien que l’on ne sache déjà », la ministre de la Santé a rappelé à plusieurs reprises son intérêt pour « un juste niveau d’investissement hospitalier », plus sélectif et ancré sur chaque territoire.
Marisol Touraine a rappelé que la santé est l’une des quatre « filières d’avenir » privilégiées par le plan d’investissement gouvernemental. « Les projets d’investissements de Bordeaux, Clermont-Ferrand et Avignon ont été validés, ceux de Belfort-Montbéliard, Besançon, Lille, La Réunion, Fort-de-France ou Nantes sont en cours d’expertise », a assuré la ministre, qui évoque « l’engagement massif de plusieurs centaines de millions d’euros de l’État », dédié à l’hôpital.
Diserte sur les investissements, Marisol Touraine l’a été beaucoup moins sur les urgences. À peine y a-t-elle consacré quelques minutes sur une heure d’intervention. La ministre a rappelé avoir confié à l’automne au Pr Carli une mission sur le sujet. Depuis, 25 lits d’aval ont été créés à Tours, le « nouveau métier » de gestionnaire de lits a vu le jour, une antenne SMUR a été déployée à Saint-Yrieix (Charente) et à l’année à Agde (Hérault), le transport héliporté développé en Bourgogne, a énuméré la ministre. Aux yeux des urgentistes, est-ce suffisant ?
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore
Suicides de soignants à l’hôpital : Vautrin, Borne et Neuder visés par une plainte, ainsi que l’AP-HP
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non