Ségur de la santé : en Bretagne, 733 millions d'euros d'investissements hospitaliers, l'ouverture vers la ville au programme

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Publié le 26/11/2021
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Accompagné du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, le régional de l'étape, c'est au CHU de Brest qu'Olivier Véran a annoncé vendredi matin le détail des investissements hospitaliers au titre du Ségur en Bretagne où il a notamment visité le chantier du futur Institut de cancérologie et d'imagerie.

 

 

 

 

Un gros tiers de l'enveloppe sanitaire de 733 millions d'euros des investissements régionaux du Ségur (855 millions en incluant le médico-social) permettra de remettre à flot une soixantaine d'hôpitaux dont certains avaient fait de gros travaux dans les années précédentes. En outre, 23 établissements de santé seront soutenus pour des « projets structurants » dans les dix prochaines années pour un montant de 451 millions d'euros.

Hôpitaux de proximité

Les projets les « plus emblématiques » aux yeux de l'ARS Bretagne concernent des hôpitaux de proximité, notamment celui de Quimperlé dans le Finistère. Ainsi, le groupement hospitalier de Bretagne Sud hérite de 18 millions d'euros du Ségur pour un projet qui permettra de regrouper les services de soins de suite de l'hôpital avec ceux de l'Association Saint-Joseph, et de reconstruire simultanément les services de médecine et le plateau de consultations et d'explorations fonctionnelles. « Cette réhabilitation d'un hôpital de proximité s'inscrit dans un mouvement de pleine ouverture sur la ville, explique Stéphane Mulliez, directeur général de l'ARS. Une communauté professionnelle territoriale de santé va se mettre en place en 2022 et nous espérons qu'elle pourra travailler étroitement avec l'hôpital. »

Le second exemple de très gros coup de pouce – 100 millions d'euros – accordé à l'hôpital de proximité en Bretagne est le projet « Rance-Émeraude » en Ille-et-Vilaine qui vise à « proposer une offre de soins restructurée sur le territoire » autour des sites de Cancale, Dinan et Saint-Malo. « C'est un projet emblématique de notre volonté de gradation des soins », insiste le directeur de l'ARS. Concrètement, le CH modernisé de Dinan pourra accueillir un service d'urgence et un Smur tout en conservant l'hospitalisation conventionnelle et de jour, les consultations et les explorations spécialisées, la chirurgie ambulatoire, l'imagerie médicale et le service périnatal de proximité. Et à l'embouchure de la Rance, le CH de Saint-Malo sera reconverti en site « ville-hôpital » avec des activités de consultations, d'exploration fonctionnelle, d'imagerie et d'hospitalisation de jour. Enfin à Cancale, des consultations avancées de gériatrie seront proposées en lien avec le développement de l'Ehpad.

Travaux en cours

Les deux CHU bretons ne sont pas en reste mais ils étaient déjà engagés dans des projets de rénovations. Ainsi, le Ségur permet d'ajouter 60 millions aux 35 millions déjà prévus par l'ARS pour Brest. Le gros des travaux en cours est le regroupement des activités interventionnelles sur un plateau technique unique. Dans le même ordre idée, le futur Institut de cancérologie en chantier permettra le regroupement sur un même site des services d'oncologie, d'hématologie ainsi que toutes les activités de radiothérapie de la ville. 

Au CHU de Rennes cette fois, qui connaît un mouvement social aux urgences, des travaux étaient engagés sur le site de Pontchaillou pour lesquels le Ségur permet de rajouter 80 millions au pot. L'ARS avait déjà abondé 87 millions sur un coût global du projet de 761 millions qui prévoit le regroupement des fonctions chirurgicales, interventionnelles et de soins critiques. Les travaux ont déjà commencé ainsi que les constructions d'un pôle mère-enfant – dont la livraison est prévue en 2026 – et un Institut régional de cancérologie pour lequel le concours d'architecte devrait être lancé en début d'année prochaine.


Source : lequotidiendumedecin.fr