Ce dimanche 24 novembre avait lieu à Créteil (Val-de-Marne) une marche blanche en hommage à deux jeunes garçons décédés en 2018 dans des circonstances troublantes au centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC).
Le premier, prénommé Farès, est mort il y a exactement un an, le 24 novembre 2018, après plus de vingt heures d'attente pour être opéré d'une appendicite. Il avait 13 ans. Il a succombé des suites d'une péritonite alors que sa mère lui donnait la douche préopératoire. Ses deux parents ont témoigné au micro de « France 2 ».
Le second, Merkis, était âgé de quatre ans. Il avait été opéré tardivement d'une pathologie différente au CHIC puis transféré à l'hôpital Robert-Debré dans un état grave. Il est décédé le 25 janvier 2018.
Échec
Devant ces événements, la direction générale du CHIC a décidé, mercredi 20 novembre, de suspendre le chef du service de chirurgie pédiatrique. Une décision mûrement réfléchie, explique à « France 2 » le Dr Hervé Hagège, président de la commission médicale d'établissement (CME) du CHIC. « Nous avons jugé qu'il y avait un climat de suspicion qu'il fallait lever », explique l'hépato-gastro-entérologue. Une procédure de signalement d'un événement indésirable grave a été ouverte.
Interviewé en juin par le média en ligne « 94 citoyens » sur le décès de Farès, le directeur de l'époque Stéphane Pardoux évoquait « un incident dramatique » et « un échec » alors que, ce jour-là, « tous les moyens nécessaires pour assurer cette prise en charge étaient conformes à ce qui est nécessaire » mais « malgré cette organisation conforme, les choses ne se sont pas passées pas comme elles auraient dû ».
Une enquête diligentée par l'agence régionale de santé (ARS), réalisée au printemps, indique qu’« une intervention aurait été possible si l’indication opératoire avait été posée ».
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