L’arrêté fixant l’évolution des tarifs hospitaliers pour l’exercice en cours, traditionnellement publié le 1ermars, n’est pas prêt. Sa parution au « Journal officiel » est reportée courant mars. Le ministère de la Santé précise que les arbitrages ne sont pas pris. Cette campagne tarifaire s’inscrit dans un contexte très délicat. Bruxelles a intensifié la pression sur la France, et lui demande de ramener son déficit budgétaire sous la barre des 3 % en 2017. Avec 75 milliards d’euros de dépenses par an, on imagine mal les établissements de santé épargnés par les économies supplémentaires attendues.
Chaque secteur hospitalier se prépare à un tour de vis. Les fédérations hospitalières, reçues tour à tour par le cabinet de Marisol Touraine, ont défendu leurs arguments pour limiter la baisse à venir. La FHP représentant l’hospitalisation privée déplore que les cliniques soient les seules entreprises à ne pas bénéficier du CICE, le crédit d’impôt pour l’emploi et la compétitivité. La FHF, au nom des hôpitaux publics, souligne que l’épidémie grippale a placé nombre d’hôpitaux dans une posture difficile. Elle met en garde contre le risque que présenterait la suppression de lits d’aval.
Sur le volet hospitalier de la loi de santé, Marisol Touraine tarde également à abattre ses cartes. La réunion de concertation qui devait se tenir le 26 février au ministère sur le service public hospitalier (SPH) a été reportée au 5 mars. Elle avait déjà été repoussée.
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