Le Dr Gabriel Wahl n’en revient toujours pas. Le médecin, pédopsychiatre installé à Paris, est encore ébahi par la qualité de la prise en charge dont il a bénéficié lors d’une hospitalisation au Japon, au mois d’août. Après une mauvaise chute (multiples fractures, pneumothorax, hémothorax), il a séjourné 20 jours dans deux établissements publics, d’abord sur l’île de Shikoku, puis à Tokyo.
Dans un texte qu’il a fait parvenir au « Quotidien », il décrit avec enthousiasme cette « expérience tellement formidable », son « ébahissement », malgré la douleur liée à ses traumatismes. « En rentrant à Paris, je me suis dit qu’il fallait absolument la partager avec mes confrères français et particulièrement les hospitaliers, confie le Dr Wahl. Il est possible d’être un bon médecin et d’avoir des égards infinis envers les patients. »
Pas de traitement de faveur
Le pédopsychiatre loue la qualité de la prise en charge (sans faire référence aux pratiques médicales à proprement parler), le respect envers les malades, les petites attentions du personnel soignant et sa disponibilité, le confort des chambres… Le Dr Wahl dit ne pas avoir bénéficié d’un régime de faveur, lié à son statut de touriste. Mais les frais d’hospitalisation ont été pris en charge par son assurance… Rien ne dit que ces prestations sont à la portée de tous les Japonais (l’assurance maladie japonaise prend en charge les frais à hauteur de 70 %).
Culture japonaise
« Ce que j’ai vécu, je ne l’ai pas vu dans les hôpitaux français. D’ailleurs, poursuit le médecin, j’en ai parlé avec des confrères hospitaliers. Ils étaient très surpris pour ne pas dire ébahis par certaines anecdotes que je leur racontais. » Le système est-il transposable en France alors que l’hôpital manque de moyens ? « Presque tout ce que je décris relève de la courtoisie, de ce que j’appelle les "soins hôteliers”, répond le Dr Wahl. Mettre un rideau dans une chambre ça ne coûte rien ! »
Tous ces égards relèvent également de la culture japonaise, suppose le médecin. Y compris la visite dont il a fait l’objet par quatre membres du service anti-drogue de Tokyo ! Une anecdote que le Dr Wahl raconte pourtant avec le sourire.
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