Les habitants de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) peuvent se réjouir, un nouvel hôpital verra le jour dans la région d'ici à 2027. C'est Olivier Véran en personne qui l'a annoncé dans une interview accordée ce mardi au quotidien régional « Le Télégramme ».
Comme il l'avait fait pour Bordeaux, Nancy ou encore Cosne-Cours-sur-Loire, le ministre de la Santé a promis le soutien de l'État au projet de restructuration du centre hospitalier Rance Émeraude rassemblant plusieurs structures situées à Saint-Malo, Dinan et Cancale. Ce projet, évalué à 400 millions d'euros, va bénéficier d'une enveloppe de 100 millions d'euros de l'exécutif via le plan d'investissement du Ségur de la santé.
Méthode du Ségur
« C'est un projet ambitieux et nécessaire, qui va rénover les deux sites hospitaliers existants, Dinan et Saint-Malo, et construire un nouvel hôpital à proximité de Saint-Malo. Ce projet, dont les habitants verront la concrétisation projet après projet au cours des prochaines années, sera terminé d'ici à 2027 », a déclaré Olivier Véran au « Télégramme ».
Les établissements déjà existants bénéficieront d'une rénovation et de l'élargissement de leur offre de soins. Ainsi, à Dinan comme à Cancale, la construction d'un EHPAD et d'un service de soins de suite et de réadaptation est prévue. L'hôpital actuel de Saint-Malo devrait quant à lui être reconverti en « site ville hôpital, avec des activités de consultations, d'exploration fonctionnelle, d'imagerie et d'hospitalisation de jour », a précisé Olivier Véran.
La complémentarité des différents sites est mise en avant dans le projet de restructuration. « Chacun sera complémentaire et permettra de proposer l'ensemble des soins nécessaires pour la population. Ce projet est le parfait exemple de la nouvelle méthode du Ségur de la santé », avance le ministre de la Santé.
Des annonces en temps voulu
Olivier Véran a profité de cette interview pour faire le point sur la situation sanitaire du pays et se montrer optimiste. « Depuis cinq jours, nous amorçons une décroissance de l'épidémie », a-t-il déclaré estimant toutefois que « cette diminution reste fragile ». Il fait état d'environ 33 000 nouvelles contaminations quotidiennes là où ce chiffre pouvait atteindre 40 000 au pic de la troisième vague. « Nous sommes toujours à un niveau très élevé de l'épidémie et la descente n'est pas encore suffisamment rapide et tranchée. Il nous faut continuer nos efforts », prévient le locataire de Ségur. La France comptait lundi 31 214 patients atteints par le Covid-19 hospitalisés, dont presque 6 000 en soins intensifs.
Interrogé sur une levée des restrictions à la mi-mai, le ministre a répondu que cela ferait « l'objet d'annonces en temps voulu ». Aujourd'hui, le calendrier reste le même : « le 26 avril la réouverture des écoles en présentiel, le 3 mai la réouverture des collèges et lycées en présentiel, et nous pourrons envisager ensuite un certain nombre d'allégements des mesures à partir de la mi-mai », a-t-il dit.
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