La mise en application de la loi Rist sur le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires a été vivement critiquée par un certain nombre de députés. À l’image de Jérôme Legavre (LFI-Nupes) qui considère qu’elle a provoqué la fermeture de services hospitaliers et la diminution des lignes de garde. Raison pour laquelle les personnels quitteraient l'hôpital, ce qui permet ensuite à l’exécutif de « justifier le caractère catastrophique de la situation par des réponses du type : "On ne trouve personne à recruter. " », tacle le député.

Une accusation battue en brèche par Agnès Firmin Le Bodo. La ministre juge cette réforme « réussie », parce que « nous n’avons pas reculé, là où beaucoup prédisaient un échec ». Elle salue au contraire la « dynamique de solidarité territoriale » qui a permis d'élaborer des solutions « partout, au cas par cas ». Et compte aller plus loin, en inscrivant dans la loi « son interdiction (l’intérim, NDLR) en début de carrière », via la proposition de loi déposée par Frédéric Valletoux.

Les trois priorités du gouvernement 

La ministre a enfin rappelé les trois priorités du gouvernement pour déployer une nouvelle organisation hospitalière. Il s’agit de « conforter la place du service au cœur de l’organisation des soins et de donner aux équipes la fluidité et la marge de manœuvre pour s’organiser de façon autonome et responsable ».

Autres axes : rénover la gouvernance en installant à la tête des établissements un tandem administratif et médical, « pour bâtir des projets d’établissement partagés ». Enfin, il convient de sortir du « tout T2A » à l’hôpital, dès la prochaine loi Sécu. « Nous ne réglerons pas les problèmes de l’hôpital public en un claquement de doigts, mais en posant, l’une après l’autre, les briques de sa refondation », a conclu Agnès Firmin Le Bodo, persuadée d’être « sur la bonne voie »