Annoncées traditionnellement pour la fin du mois de mars, les évolutions tarifaires des établissements hospitaliers ont été révélées par le ministère de la Santé ce vendredi soir, confirmant une information des « Échos ». Le gouvernement a décidé une progression des tarifs MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) en 2023 de 7,06 % pour les hôpitaux publics, 6,7 % pour les établissements privés à but non lucratif (Espic) et de +5,4 % pour les cliniques.
Cette augmentation, exceptionnellement importante, vise à absorber la flambée de l'inflation et la progression des coûts des salaires due en particulier à l'évolution du point d'indice des agents. « Ces tarifs en forte hausse concrétisent un niveau inédit de l’Ondam établissements de santé désormais porté à 101,1 milliards d’euros, insiste Ségur. Ce sont 4,6 milliards d’euros de financements nouveaux qui seront consacrés à l’hôpital en 2023. »
Dans le détail, le gouvernement précise que 2,4 milliards d’euros sont octroyés au titre de l’évolution des ressources courantes des établissements (notamment pour amortir le choc de l’inflation 2023), un milliard d’euros au titre de la revalorisation du point d’indice de juillet 2022, 400 millions d’euros pour la suite des engagements du Ségur et 600 millions d’euros au titre du financement des mesures « nuit » pour les établissements publics.
Insuffisant, estime la FHP
Mais pour les cliniques qui attendaient avec inquiétude cette échéance, le compte n'y est pas. « Cette campagne est exceptionnelle dans le contexte d’inflation en regard des années précédentes, a fait savoir le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), Lamine Gharbi, dans un courrier à ses adhérents consulté par « Le Quotidien ». Elle reste néanmoins insuffisante ».
De plus, elle « restera une nouvelle fois marquée par un calendrier qui ne favorise pas la visibilité budgétaire », ajoute Lamine Gharbi, regrettant les retards de publication des arrêtés prestations. La FHP espère aussi une rectification de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) pour 2023 et réclame toujours aux pouvoirs publics un accord de pluriannualité. « En effet, à ce stade, les surcoûts inflation non couverts par la campagne tarifaire s’élèvent à 1,2 milliard d’euros pour l’ensemble des établissements publics et privés », martèle le président de la FHP.
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