Le service d'urgences de l'hôpital parisien Saint-Antoine – d'où est partie la mobilisation inédite de l'ensemble du secteur hospitalier – est sorti de la grève illimitée entamée par ses personnels 11 mois plus tôt.
Un protocole d'accord de fin de grève, approuvé par la CFDT fin décembre, mais à l'époque non reconnu par les équipes de nuit, a finalement été signé le 14 février par SUD-Santé, « permettant ainsi à l'ensemble du service » d'arrêter le mouvement, a précisé l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) à l'AFP.
Le texte résume les engagements pris par la direction concernant notamment la sécurisation des locaux, en plus des primes promises aux personnels à la fois par le gouvernement et par l'AP-HP.
Au total, 13 des 25 services d'urgences de l'AP-HP sont ainsi « officiellement sortis de la grève », selon le CHU francilien, qui évoque un « taux global de mobilisation (grévistes absents et assignés) » de 3,49 % aux urgences.
« Diverses entorses au droit de grève ont fatigué les équipes » de Saint-Antoine, a dénoncé de son côté le président du collectif Inter-Urgences, Hugo Huon, pour justifier la fin du mouvement dans cet hôpital emblématique du conflit hospitalier.
Étincelle
Échaudés par une série d'agressions, les personnels des urgences de Saint-Antoine s'étaient mis en grève dès le 18 mars 2019. Rejoints par les infirmiers et aides-soignants de quatre autres services d'urgences parisien, ils avaient fondé le collectif Inter-Urgences (CIU) pour réclamer plus d'embauches et des hausses de salaires.
La mobilisation s'est rapidement étendue à toute la France et à l'ensemble de l'hôpital, obligeant le gouvernement à présenter un plan d'urgence en novembre.
Le 14 février encore, quelques milliers d'hospitaliers ont manifesté partout en France à l'appel des collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux et de syndicats.
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