Comme Olivier Véran, et sans doute d'autres acteurs de la crise du Covid, il a tenu un carnet de bord au jour le jour. Et en fait un livre. L'ouvrage d'Aurélien Rousseau, qui fut directeur général de l'ARS Île-de-France, est le pendant administratif de celui de l'ancien ministre de la Santé. Aujourd'hui dircab de la Première ministre, il raconte comment cette crise inédite a percuté l'État, ce qui, selon lui, « a produit plus d'intelligence collective qu'on ne le dit souvent ». À l'image des soignants dans les hôpitaux, les administrations ont été obligées de se réorganiser dans l'urgence et parfois d'adapter au fil de l'eau leurs stratégies. Ce fut le cas pour la campagne de vaccination, pensée au départ prioritairement pour les personnes âgées et les plus fragiles, qui a été revue en quelques semaines. Au fil des pages affleure aussi la souffrance du haut fonctionnaire face aux critiques injustes contre l'État. « C'est toujours l'épidémie qui a donné le la », rappelle Aurélien Rousseau. Avec le recul, l'historien de formation s'interroge sur la difficulté des pouvoirs publics à communiquer en temps de crise. « Conjurer l'incertitude en disant le doute, conjurer la défiance en disant l'incertitude » : une maxime comme ligne de crête complexe.
« La blessure et le rebond, dans la boîte noire de l'État face à la crise », Aurélien Rousseau, Odile Jacob, 284 pages, 21,90 euros.
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