Malgré les contraintes financières qui pèsent sur le secteur et la problématique de la pénurie médicale, le nombre de médecins augmente dans les établissements de santé, que ce soit dans les hôpitaux publics, les Espic (privé à but non lucratif) et les cliniques privées.
Dans le secteur public, les effectifs médicaux augmentent de 1,9 % en 2023 par rapport à 2022, note la Drees (ministère de la Santé) dans son dernier panorama des établissements de santé. La progression est plus forte dans le secteur privé, avec une augmentation de 3,6 % sur la même période.
Dans le public et dans le privé, les établissements de santé comptent au total 225 360 postes médicaux et pharmaceutiques : 123 500 médecins salariés, 42 000 médecins libéraux et 43 300 internes, docteurs juniors et faisant fonction d’internes (FFI).

Ces postes se trouvent majoritairement dans les établissements publics : c’est le cas de 62 % des médecins, odontologistes et pharmaciens et de 93 % des postes d’internes, de docteurs juniors et de faisant fonction d’internes.
Un médecin touche 6 509 euros net, tous secteurs confondus
En 2023, les salaires sont à la hausse, mais de façon moindre que l’année précédente. Les médecins hospitaliers perçoivent en moyenne et en équivalent temps plein 6 509 euros, tous secteurs confondus. Ce salaire est en progression de 3,7 % par rapport à l’année précédente.
Dans le détail, un médecin salarié d’un Espic gagne un peu plus (6 674 euros) qu’un médecin en hôpital public (6 526 euros) mais beaucoup plus qu’un médecin salarié d’une clinique commerciale (5 873 euros), où exercent près de 90 % des médecins libéraux.
Davantage de chirurgiens dans les cliniques privées
Deux tiers des postes (69 %) des établissements de santé vont vers les spécialités médicales : la médecine générale (11 %), l’anesthésie-réanimation (8 %), la psychiatrie (7 %), la médecine d’urgence (5 %), la pédiatrie (4 %), etc. Viennent ensuite les spécialités chirurgicales (15,5 %) puis la pharmacie (5,4 %).
Si l’on regarde par catégorie d’établissement, la part des postes relevant des spécialités médicales est plus élevée dans le public et le privé non lucratif (respectivement de 72 % et 75 %) que dans les cliniques privées (61 %), qui par contre occupent un peu moins de la moitié du nombre de postes total de chirurgiens.

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