Après leur sit-in devant les locaux du Centre national de gestion (CNG) mardi après-midi les représentants de l'association SOS Padhue ont été reçus rapidement pour exposer leurs revendications et recevoir des assurances. La trentaine de praticiens à diplômes hors UE était, en effet, venue protester contre un énième report de la date limite de passage en commission nationale d’autorisation d’exercice (CNAE). Celui-ci est essentiellement lié à de multiples retards et couacs dans le traitement des dossiers, dans le cadre de la nouvelle procédure d’autorisation d’exercice dite « stock ».
Entendus par le chef du département « concours, autorisation d'exercice, développement professionnel » du CNG, Philippe Touzy trois représentants de SOS Padhue ont fait part de leurs revendications. Ce nouveau report des délais de traitement - prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) en cours de discussion parlementaire - au 30 avril 2023 est considéré comme « une prolongation de la précarité des Padhue », explique Kahina Ziani. La porte-parole de l'association estime que les intéressés sont actuellement « bloqués par l'autorisation temporaire d'exercice qui empêche tout changement de structure ».
10 % de dossiers rejetés
À l’écoute selon les représentants de SOS Padhue, Philippe Touzy s’est voulu rassurant : les dossiers de vingt spécialités seront traités en commission d'ici fin décembre. Mais, en raison d’un nombre important de dossiers à traiter en médecine générale, qui s’ajoutent à ceux des lauréats des épreuves de vérification des connaissances (EVC), le CNG a effectivement souhaité une prolongation des délais de traitement jusqu'en avril prochain, voire juin 2023 en dernière limite.
SOS Padhue a aussi fait part d’un nombre important de rejets de dossiers qui serait de l'ordre de 10 % selon le CNG. Un chiffre qui a « outré » le collectif qui estime que « le rejet doit être exceptionnel ». « Nous avons demandé l'application tous simplement de la loi sans demi-mesure, en nous appuyant sur tous les rejets que nous leur avons montrés et en les développant un par un en s'appuyant sur les textes de lois pour montrer les défaillances majeures de ces commissions » raconte Kahina Ziani.
C'est pourquoi, SOS Padhue a aussi exigé la mise en place d’une grille d’évaluation en commission « pour mettre fin aux dérives des prescriptions de rejets et de consolidations abusives ». Elle souhaite enfin que les décisions prises dans le cadre du traitement de dossiers soient plus explicites.
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